23 août 2020
Alexandre Nanot

L’âge de la mort de Jésus

La plupart des commentaires bibliques qui évoquent l’âge de la mort de Jésus disent le plus souvent les mêmes choses. On lui donne généralement l’âge de 33 ans. Luc nous informe que Jésus avait environ 30 ans lorsqu’il commença son ministère (Lc 3.23). Jean nous relate trois fêtes de Pâque successives, la dernière étant celle appelée la semaine sainte. Additionnez le tout et on arrive à 33 ans. Voilà peu ou prou ce que la plupart des chrétiens retiennent.

L’Akhéda ou la ligature d’Isaac

Le récit de l’Akhéda préfigure la crucifixion. Si l’on en croit la tradition juive, c’est au mont Moriya qu’Abraham dut offrir Isaac sur l’autel. C’est l’endroit même où le temple fut construit par Salomon mais détruit par Nabuchodonosor en -586. 

Certains vont jusqu’à affirmer que Jésus fut crucifié au lieu même où Isaac fut ligoté. Mais il n’y a aucune preuve à l’appui… Abraham doit offrir son fils, son unique, comme Dieu le Père offre son Fils unique (Jn 3.16). Il charge le bois sur son fils (Gn 22.6), très belle illustration de ce que Jésus accomplira plus tard en portant le bois de la croix jusqu’au Golgotha.

Nous savons qu’Abraham quitta Ur en Chaldée alors qu’il avait 75 ans. À 86 ans, il engendre Ismaël de sa servante égyptienne et à ses 100 ans naît Isaac. Donc Abraham a 100 ans de plus qu’Isaac. Nous savons que Sarah avait 10 ans de moins qu’Abraham et qu’elle est morte à 127 ans (Gn 23.1). Les sages d’Israël nous disent que Sarah est morte le jour où Abraham ligota Isaac pour être sacrifié. Comme elle est morte à 127 ans, Abraham en avait donc 137 et Isaac, de fait, en avait 37. 

Il est intéressant de noter que le Targoum Jonathan (Pseudo-Jonathan) ou Yeroushalmi I dit ceci : Isaac répliqua et dit : « Voici qu’à ce jour j’ai trente-sept ans, et si le Saint-béni-soit-il me demandait tous mes membres, je ne (les lui) refuserais pas. » Aussitôt, ces paroles furent entendues devant le maître du monde et sitôt la Parole de Yahvé tenta Abraham, et lui dit : « Abraham ! » Il dit : « Me voici ! ». Il dit : « Prends donc ton fils, ton fils unique que tu aimes, Isaac…»

Le Targum du livre de l’Exode, au chapitre 12, verset 32 contient une profonde méditation sur le thème de la nuit. Le peuple d’Israël est appelé à se souvenir de quatre nuits, les nuits du Salut, et l »une en question est celle de l’Akhéda :
« La deuxième nuit fut celle où le Seigneur apparut à Abraham, âgé de 100 ans, alors que sa femme Sarah en avait 90, afin que s’accomplisse ce que dit l’Écriture : Abraham atteint l’âge de 100 ans et Sarah donne la vie à 90 ans. Isaac avait 37 ans quand il a été offert sur l’autel. Les cieux s’abaissèrent, ils descendirent et Isaac en contemplait la perfection ; et ses yeux en sont restés éblouis. Et il l’appela la deuxième nuit ». Là encore, Isaac a bien 37 ans.

Nous sommes donc loin des clichés et de l’imagerie populaire où l’on voit Abraham avec un adolescent de 13-14 ans ligoté sur l’autel. Isaac était un homme dans la force de l’âge, un homme âgé de 37 ans, bel et bien conscient de l’enjeu qui se tramait. Mais comme le sera plus tard Jésus, il fut obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort à la croix (Ph 2.8). A partir de là, il serait surprenant de constater avec précision que Jésus aurait eu le même âge, l’Akhéda préfigurant la crucifixion.

Quelques propositions

L’année de la mort de Jésus semblerait être l’an 30. Beaucoup d’historiens sont d’accord avec cette proposition.

Mais si l’on prend le point de départ de l’an 0 pour fixer la naissance de Jésus et sachant qu’il est mort le 07 Avril de l’an 30, cela fixerait l’âge de sa mort à 30 ans.

Si l’on situe le début du ministère de Jésus en 28, peu après celui de Jean-Baptiste, et d’après les éléments que nous donne Jean – il est question de trois fêtes de Pessah – ceci nous laisse penser que Jésus a exercé son ministère pendant trois ans. On peut donc proposer la date du 07 Avril de l’an 30. 

Chouraqui et bien d’autres fixent la naissance de Jésus en -7 et sa mort en 30. L’abbé Crampon propose lui aussi, selon la manière de compter chez les anciens, de placer la 15ème année du règne de Tibère en 782, soit quatorze ans après la mort d’Auguste. Jésus aurait donc 32 ans à son baptême et 36 ans à sa mort.

Jésus aurait donc eu environ 36-37 ans. 

Irénée de Lyon (130-202), dans son traité contre les hérésies (Adversus Haereses, au chap. 22 du livre II) nous donne quelques détails à ce sujet. Prenant ainsi le passage de Lc 3, 23 qu’il formule ainsi : « Jésus commençait sa trentième année lorsqu’il vint au baptême » et il affirme que, pour enseigner « en maître parfait », Jésus devait atteindre la quarantaine, voire la cinquantaine. Se référant alors à l’Évangile et à une tradition apostolique (« Jean et les autres apôtres »), Irénée déclare : « c’est précisément cet âge-là qu’avait notre Seigneur lorsqu’il enseigna « avant de mourir ». Un autre passage tiré de Jn 8.57 va dans ce sens : « Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! ». D’après Irénée de Lyon, l’un des premiers Père de l’Église, Jésus aurait donc eu entre 45 et 50 ans au moment de sa mort.

Mais qui a fixé le point 0 comme point de départ ?

C’est en 532 ap. J-C, du temps où régnait l’Empereur Justinien, qu’un moine scythe du nom de Denys le Petit s’est réfugié à Rome. C’est lui qui fixa l’année de la naissance du Christ à partir de l’an 753 ans après la fondation de Rome (En effet, selon la légende, Rome aurait été fondée le 21 avril 753 av. J.-C. sur le mont Palatin par Romulus qui, aurait tué son frère jumeau Rémus lors de la création de la ville. Cela rappelle étrangement Caïn tuant Abel et qui fonda la première ville du nom de son fils Hanokh).

Il est vraisemblable qu’il se soit trompé de 4 à 5 ans car le roi Hérode, contemporain de la naissance du Christ, est mort en l’an 750 de la création de Rome ; le Christ serait donc né entre l’an 3 et l’an 6 avant l’ère chrétienne.

Les indices des Évangiles

1. Sa naissance

La naissance du Christ a donc eu lieu, selon les Évangiles « au temps du roi Hérode » (Mt 2,1, Lc 2,1). Hérode 1er a régné de – 40 à – 4 av JC. Jésus est donc né au moins avant la mort d’Hérode, ce qui nous donne une fourchette de – 8 à – 4 av JC.

Matthieu note qu’Hérode, ayant appris par les mages que «…le roi des Juifs venait de naître » (Mt 2,1, Lc 2,1), il voulut se débarrasser de ce concurrent potentiel « …Car Hérode va rechercher le petit enfant pour le faire périr » (Mt 2,13), donc «…il envoya massacrer tous les enfants qui étaient à Bethléem à partir de deux ans et au-dessous, selon le temps qu’il s’était fait préciser par les mages » (Mt 2,16). Il convient donc d’ajouter au moins deux années aux quatre années précédentes.

Matthieu nous rapporte encore les paroles suivantes à la mort d’Hérode : « Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère et va au pays d’Israël. Car ils sont morts, ceux qui cherchaient l’âme du petit enfant » (Mt 2,19). Jésus était donc encore un petit enfant à la mort d’Hérode. Avec ces indices, Jésus serait donc né aux environs de l’an -6 ou -7.

On trouve par ailleurs des traces relatées par l’historien Flavius Josèphe d’un grand recensement effectué en Syrie sur l’ordre de Quirinus en l’an – 6 et qui eut lieu sous le règne de César Auguste. Ce recensement amène Joseph dans sa ville natale à Bethléem : « Joseph aussi monta de la ville de Nazareth en Galilée à la ville de David qui s’appelle Bethléem » (Lc 2v1-4).

2. Sa prédication

Selon les données de Luc (3v1), Jean-Baptiste commença sa prédication en l’an 15 du règne de César Tibère, c’est-à-dire entre le 1er octobre 27 et le 30 novembre 28. Toujours selon le témoignage de Luc, «…Jésus, en commençant, était âgé d’environ trente ans » (Lc 3,23), âge légal pour commencer le sacerdoce (Nbr 4.3).

Matthieu, Marc et Luc ne nous fournissent aucune indication sur la durée de la prédication de Jésus, mais cependant Jean mentionne trois fêtes de la Pâque : aux débuts de la prédication (Jn 2,13), à la Multiplication des pains (Jn 6,4), au dernier repas (Jn 13,1). Le ministère terrestre de Jésus aurait donc été de 3 ans.

3.  Sa mort

Jésus est mort crucifié sous Ponce Pilate, procurateur ou gouverneur de Judée de 26 à 36 de notre ère. 

La Pâque juive qui commémore la sortie d’Égypte tombe un jour fixe du calendrier officiel soit le 15 du mois de nisan. Le repas pascal ou le seder, quant à lui, se déroule le 14 au soir. Marc et Jean indiquent que Jésus fut exécuté un vendredi ; une veille de sabbat : « C’était le jour de la Préparation », écrivent-ils l’un et l’autre (Mc 15,42 ; Jn 19,31).

Des divergences, cependant, se retrouvent entre le récit de Jean et celui des autres évangélistes. Selon Matthieu, Marc et Luc, Jésus aurait célébré un repas pascal le jeudi soir avant de mourir, dans la chambre haute ; le Jeudi Saint (commémoration du dernier repas de Jésus et institution de la Cène, un mot qui vient du latin cena, « repas du soir, dîner »). Petit détail : prendre la Sainte Cène, c’est-à-dire le Saint dîner à 11h le dimanche matin, vous voyez le décalage…. Enfin passons.

Ce jeudi Saint serait donc le 14 nisan qui est la veille de la Pâque. Le jour de la Pâque tombe alors le vendredi 15 de nisan.

Jean est très précis sur les dernières heures car il est témoin oculaire et le seul présent au pied de la croix. Il nous donne une indication différente. Il précise que lorsqu’on conduisit Jésus chez Pilate pour demander sa mise à mort, « c’était le point du jour. Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans la résidence pour ne pas se souiller et pouvoir manger la Pâque » (Jn 18,28). 

Le repas pascal n’avait pas encore été pris ; il ne le serait que le 14 nisan, le vendredi soir. La fête de la Pâque, elle-même tombant alors le samedi 15. Cette donnée est inconciliable avec celle du vendredi 15 nisan précédent.

Nul doute que le témoignage de Jean est l’un des plus fiables car il est invraisemblable que Jésus ait été crucifié le jour même de la fête (la loi juive interdisant alors tout travail).

Il mentionne : « Craignant que les corps ne restent en croix pendant le sabbat » (Jn 19.31).

Le sabbat allait commencer ce vendredi à partir de 19h30-20h au coucher du soleil. Nous savons qu’il rendit l’esprit la 9ème heure, c’est-à-dire 15h.

Le Talmud nous donne une indication qui concorde avec les siennes : « La veille de la Pâque, on a (sus)pendu Jésus » (Talmud de Babylone, traité Sanhédrin 43 a). 

Jésus est donc crucifié un vendredi – le 14 nisan. Avec des calculs assez simples sur le calendrier juif qui est lunisolaire, on peut, dès lors, savoir en quelle année la Pâque est tombée – un samedi 15 nisan, et de là en déduire, la date de la mort de Jésus. 

Pour les années où Pilate était procurateur de Judée, ce vendredi peut correspondre au 7 avril 30 ou bien au 3 avril 33. 

Autre détail dans Jn 2,19 : Jésus déclare : « Détruisez ce sanctuaire et en 3 jours, je le relèverai ». Les juifs lui dirent alors, « il a fallu 46 ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en 3 jours tu le relèveras ? ». Des documents permettent de dater la construction du temple en –19, aussi les 46 ans doivent amener à dater cet événement, la 1ère Pâque dans l’évangile de Jean, à l’année 28.

Avec tous ces indices, nous pouvons dire que Jésus est donc né en -6 ou -7 années et qu’il est mort, très probablement le vendredi 7 avril de l’an 30. Jésus passa donc 37 ans sur la terre d’Israël. Le nombre de 33 ans, souvent donné, l’est en raison de sa valeur doublement trinitaire, mais elle doit être surtout vue comme symbolique.

Ces dates rapprochées de celles des historiens concernant Pilate et Tibère permettent d’avoir une idée assez précise de la chronologie de la vie de Jésus. Ces données nous permettent donc d’attester l’existence de Jésus-Christ d’un point de vue historique, ainsi que le caractère véridique des témoignages donnés dans les évangiles et le souci d’exactitude. C’était le leitmotiv de Saint Luc qui nous dit en introduction de son évangile : « Puisque plusieurs ont entrepris de rédiger un récit des choses qui sont reçues parmi nous avec une pleine certitude, comme nous les ont transmises ceux qui, dès le commencement, ont été les témoins oculaires et les ministres de la parole, il m’a semblé bon à moi aussi, qui ai suivi exactement toutes choses depuis le commencement, très-excellent Théophile, de te les écrire par ordre, afin que tu connaisses la certitude des choses dont tu as été instruit ».

Conclusion

L’âge de la mort de Jésus correspond donc à l’épisode de l’Akhéda. Tous deux, Isaac et Jésus avaient 37 ans, des hommes en pleine force de l’âge.

Jésus est bien né en -7 et mort le 7 avril 30 à 15h comme le précisent les évangiles.

Ces résultats sont issus des détails que nous fournissent chacun des quatre évangélistes et les informations des historiens de l’époque.

Repère chronologique

753 : Création de Rome par Romulus

– 323 : Mort d’Alexandre le Grand

100 à -44 : Règne de Jules César

-27 à 14 : Règne de César Auguste (Premier Empereur romain)

7 : Hérode assassine ses deux fils Alexandre et Aristobule

-7 ou 6 : Naissance de Jésus à Bethléem

 -4 : Affaire de l’aigle d’or du Temple. Hérode exécute son fils aîné Antipater

Mort d’Hérode, son royaume est partagé entre ses fils Archélaüs, Hérode-Antipas et Philippe

1 : Début de l’ère chrétienne selon Denys le Petit

6 : Révolte de Juda le Galiléen et de Saddok pour refus de payer l’impôt de Rome, acte d’idolâtrie et de soumission au pouvoir romain. Sabinus, procurateur de Syrie et Quirinus, légat de Syrie ripostent : 2000 juifs sont crucifiés.

Entre 5 et 10 : Naissance de Shaoul de Tarse en Cilicie

14 : Mort d’Auguste. 14 août : Tibère lui succède et régnera jusqu’en 37

36 : Lapidation d’Étienne, premier martyre 

42 : Mort de Jacques, frère de Jean (Actes 12.2)

50 : Premier Concile de Jérusalem

60 : Paul arrive à Rome (Fin des actes des Apôtres)

62 : Mort de Jacques le juste, responsable de l’Église de Jérusalem, frère de Jésus

24-25 Juillet 64 : Incendie à Rome, première persécution des chrétiens sous Néron

65 : Crucifixion à Rome de Saint Pierre

67 : Décapitation à Rome de Saint Paul

Le 9 et 10 Av 70 : Destruction du temple de Jérusalem par Titus

2 mai 73 : Chute de Massada

79 : Éruption du Vésuve détruisant Pompéi le 24 août 79

85 : Insertion de la Birkat haminim

90 : Apocalypse de Jean

98-100 : Mort de Jean, dernier apôtre du Christ

325 : Concile de Nicée

381 : Concile de Constantinople

14 Commentaires

  1. Cortine Martine

    Quelle recherche… super..éclairage nouveau…merci Alexandre.

    Réponse
  2. Falabregue

    Merci Alex pour ces nouvelles données, super travail 👏👏👏

    Réponse
  3. zunino jean marc

    tres bon travail merci beaucoup .

    Réponse
    • AGOUTÉ CLÉMENTINE

      En effet. Très bonne recherche.

      Réponse
    • Sasha Asset

      Merci beaucoup Alexandre pour cet éclairage !

      Réponse
  4. Abitbol

    Travail d’une étrudition et d’un sérieux incomparables 20/20 MERCI

    Réponse
  5. Sanz

    Merci pour ses rensegnement sur Jésus et ses apôtres

    Réponse
  6. Valerie de Sibaud

    Mais alors , s’il est dit que Christ a passé 3 jours et 3 nuits dans la tombe , il ne peut donc avoir été crucifié un vendredi …
    Puisqu’il est dit que tôt , dans la nuit de samedi à dimanche , les femmes ont trouvé le tombeau vide …
    Avez- vous une explication ?
    Sachant qu’il n’a pu être crucifié qu’un 14 du mois de Nisan , selon la Torah de Moshé .
    Le 15 étant un shabbat pour le compte du Homer .
    N’est- ce pas de ce shabbat là dont on parle dans les écritures , et non celui habituel du 7 ième jour le vendredi soir ?
    Merci pour votre étude très instructive !

    Valerie

    Réponse
    • Mariel

      Jour de la mort de Christ

      Stop ! Vous avez raison ! Ce travail est erroné. Où est-il dit que Jésus est mort un vendredi ? C’est ce mot vendredi, qui devient un mantra chez tous ces commentateurs, désolé, mais à tord.
      Dans le témoignage des apôtres (les évangiles), on ​parle de Shabbat, pas d’un Vendredi !
      Or un Shabbat pour les Juifs, Israélites ou Hébreux, c’est AUSSI un jour d’une des grandes fêtes instaurées par Dieu, possiblement jour de semaine et pas forcément le samedi qui lui, est appelé « sabbat hebdomadaire ».
      !
      Il faut rechercher D’ABORD quel jour de semaine était le 14 Nisan (3790) correspondant à l’année 30, car la Pâque juive tombe TOUJOURS un 14 Nissan
      !
      Or LES CALENDRIERS donnent un mercredi 5 avril 30 du calendrier Julien, ou le mercredi 3 avril 30 du calendrier Grégorien (de manière rétroactive). Un MERCREDI et non un Vendredi.
      !
      Voyez en référence le calendrier Juif Stioui, et le Calendrier Ramcal, pour PC, et sur smartphone d’autres applications calendriers (« Convertisseur de Calendrier » par exemple une appli sur le PlayStore qui donne la même date.
      !
      Il y donc DEUX sabbats en cette semaine de la Pâque juive de l’année 30. Jésus a donc été exact selon sa prophétie qu’il donne (en Matt 12:41), en disant que comme Jonas dans le ventre du poisson, il resterait 3jours et 3nuits dans le ventre de la terre.
      nuit mercredi-jeudi =1
      nuit jeudi-vendredi =1
      nuit vendredi-samedi =1
      total 3 nuits
      jour jeudi =1
      jour vendredi =1
      jour samedi =1
      total 3 jours
      !
      En plus, Jésus a eu raison de dire  » 3 jours et 3 nuits  » car selon la Genèse et la manière juive, le cycle complet de 24 h se compte à la tombée du soir, selon qu’il est écrit « Il y eu un soir et il y eu un matin, jour un »
      Or selon ses disciples et les érudits de son peuple, il ne pouvait revendiquer d’être le Messie d’Israël s’il se trompait dans ses prophéties.
      Jésus a été crucifié un mercredi par les Romains, à l’heure où, au Temple, on égorgeait les agneaux pour le repas du soir de la Pâque, lequel est un Shabbat à part entière, même si c’est un mercredi – la veille – ou un jeudi.
      !
      Jésus est donc ressuscité le Samedi, à la tombée du soir quelques minutes avant le début du « premier jour de la semaine », aujourd’hui appelé Dimanche.
      !
      Pour finir, je fait remarquer à l’auteur de l’article que ce sont les Romains qui ont crucifié Jésus et eux ne respectaient pas le Sabbat. La colline du  » lieu du crâne » était à l’époque hors des murailles délimitant la Ville Sainte. Quand on visite aujourd’hui le ‘Garden Tomb’ on y trouve un jardin avec une énorme citerne souterraine, et cette tombe taillée dans le roc, et de plus, indice supplémentaire, ce jardin est presque attenant au Golgotha.
      !
      Ces informations se trouvent dans le livre du Pasteur G. Dugelet publié aux éditions Exelsis et dont le titre est :
      « Jonas et la Pâque juive du 14-15 Nissan 3790 »
      Et son étude sur la date de la mort de Jésus n’est pas la seule !
      Shalom, Dieu nous bénisse

      Réponse
      • PAILLER Lydia

        Bonjour,
        C’est tout à fait ça. Ça a été un grand bouleversement pour moi, mais combien évident.
        Un élément toujours oublié pour calculer ce jour est L’ACHAT ET LA Préparation DES HERBES AMÈRES PAR LES FEMMES.
        Elles n’ont pu le faire un jour de sabbat car interdit de travailler.
        Si l’on considère que Jésus a été crucifié un mercredi, jeudi Grand sabbat, vendredi les femmes achètent et préparent les herbes amères, samedi sabbat hebdomadaire, Jésus ressuscite dans la nuit du samedi au Dimanche
        Dimanche matin les femmes arrivent le tombeau est vide…
        Comme Jonas, trois jours et trois nuits dans « le ventre du grand poisson »

        Réponse
      • Yanelle

        Et si c’était jeudi ?
        (…) La seule référence « après les faits » de la période entre la crucifixion et la résurrection se trouve dans Luc 24 :20-21, dans le récit des deux disciples parlant au Christ ressuscité sur la route allant de Jérusalem à Emmaus. Au cours de cette conversation qui se déroula le dimanche après-midi du jour ou Jésus fut ressuscité, le disciple cleopas expliquait à l’étranger qui marchait avec eux (qu’ils n’avaient pas réalisés être le Seigneur) que Jésus avait été livré par les principaux sacrificateurs et avait été crucifié. Et Cleopas dit : « voici le troisième jour que ces choses se sont passées. » Les termes sont précis : dimanche était le troisième jour depuis que Jésus avait été tué, ce qui veut dire que samedi était le deuxième jour depuis l’exécution, que vendredi était le premier jour depuis cet évènement, impliquant donc clairement le fait que jeudi était le jour durant lequel la crucifixion a eu lieu.

        Ce récit unique mais spécifique dans Luc 24 ne laisse aucun doute concernant le timing des évènements. Et puisqu’il emploi les mots : « le troisième jour », il est très probable que les déclarations prédictives trouvées dans les quatre Evangiles mentionnant également « le troisième jour », doivent être comprises de la même manière, Jésus se leva le troisième jour depuis (c’est-à-dire le troisième jour après) son exécution. (…)
        (…) Beaucoup se sont demandés comment Jésus a pu être tué un jeudi, alors que les quatre évangiles indiquent que le jour après sa mort était un Sabbat. Puisque le Sabbat Juif est le samedi, cela ne veut-il pas dire que Jésus a dû mourir un vendredi ? La réponse est simplement « Non ». Bien que cette logique ait été accepté par la chrétienté traditionnelle qui a commémoré le vendredi comme jour de la mort du Seigneur pendant 1800 ans, ceux qui tiennent ce raisonnement oublient que Jésus est mort la veille de la Pâque juive, et que la Pâque est un Sabbat de festival. Peu importe sur quel jour de la semaine la Pâque tombe, ce jour est considéré comme le jour du Sabbat.

        Il y avait deux types de Sabbats dans les coutumes juives. Le Sabbat traditionnel du samedi, et le Sabbat de Festival qui peut tomber n’importe quel jour de la semaine. Le Sabbat de Festival a même un nom spécial en hébreux, il est appelé Yom Tov, qui veut dire le « Bon jour. » Dans mon article dans BYU Studies Quarterly, je démontre comment l’évangile selon Jean identifie le Sabbat de Festival qui suit la crucifixion de Jésus. Jean 19 :31 indique : « car le Sabbat était un grand jour ». Le terme grecque megalē hē hēmera voulant dire littéralement « un grand jour », semble avoir été la manière de Jean d’utiliser le terme hébreux Yom Tov dans le texte grecque de son récit évangélique.

        Dans l’article du BYU Studies Quarterly, il est également démontré qu’en l’an 30 le « grand jour » Yom Tov de la Pâque est tombé un vendredi. (…)
        Pour les aromates, je sais pas…
        https://foienchrist.org/foi/le-vrai-jour-de-la-mort-de-jesus/

        Réponse
  7. FLERISSAINT MACNER

    Merci pour ce renseignement

    Réponse
  8. François-Xavier

    Hello Alex,

    Merci pour cette étude très intéressante.

    Le troisième volume de Messie 2030 – La chronologie de la première venue du Messie (à paraître en 2024), des preuves solides (Luc 3, Luc 4, Jean 2, Daniel 9, Josèphe, Tertullien, le Talmud, Eusèbe, etc.) font ressortir la chronologie suivante :

    – Naissance du Messie le premier jour des Tabernacles en l’an -5 avant notre ère

    – Onction du Messie au début de la période de teshuvah en l’an 26 de notre ère

    – Début de ministère à Yom Kippour en 26 de notre ère

    – Mort et résurrection en 30 de notre ère.

    Ce livre montre également comment Daniel 9-12 et Luc 4 enseignent une première période de trois ans et demi pour la première partie du ministère du Yéshoua (la première moitié de la 70ème semaine de Daniel) et une seconde période de trois ans et demi pour la dernière moitié de la 70ème semaine.

    A suivre !

    😉

    Blessings,

    François-Xavier

    Réponse

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