Bible d'étude
Éditeur SEUIL
Auteur Emile Osty
Confession Catholique
Date 1974
Format 17,2 x 23,5 x 6,8 cm
Nombre de pages 2620

Présentation

HISTORIQUE

Émile Osty est un chanoine sulpicien français né le 28 juin 1887 à Paris et décédé le 14 juillet 1981 à 94 ans. Le chanoine Emile Osty travailla pendant plus de trente ans à traduire la Bible (1946 : parution de sa première traduction des épîtres pauliniennes). Le reste de la bible s’est fait épisodiquement, puis elle parut en  vingt-deux livres aux éditions Rencontres en 1970-1972, et enfin en un seul volume aux Éditions du Seuil en 1973.

Cette traduction a premièrement été réalisée par Émile Osty, puis avec la collaboration de Joseph Trinquet, professeur au grand séminaire de Paris, lequel travailla sur la correction de certains passages bibliques mais surtout sur les notes et les introductions des 5 livres de la Torah, Josué, l’évangile de Jean, les 3 épitres de Jean et l’Apocalypse, ce qui lui donne un caractère très cohérent et rigoureux. Joseph Trinquet a 30 ans de plus qu’Émile Osty.

Emile Osty a travaillé à partir des textes hébreux, araméens et grecs. Son objectif étant de produire une traduction de la bible la plus proche du texte, d’où la qualification d’équivalence formelle.
La traduction du Nouveau Testament a été faite à partir de l’édition Merck (Novum testamentumm graece et latine, 8e, Rome, 1958).

On peut noter sa participation pour la traduction de la Bible de Jérusalem dans les livres de la Sagesse, Amos et Osée.

HISTORIQUE DES PARUTIONS :

1946 : Les épitres pauliniennes
1947 : Les évangiles synoptique
1949 : Le Nouveau Testament
1970-1972 : La Bible en 22 volumes
1973 : La Bible Osty éditée chez Seuil

 

Description

La Bible Osty fait partie des bibles de la famille catholique, car elle intègre à son canon certains livres que l’on appelle deutérocanoniques. On retrouve donc 46 livres dans la 1ʳᵉ alliance, et les 27 livres traditionnels dans la Nouvelle Alliance.

L’ordre des livres de l’Ancien Testament correspond à l’ordre catholique classique.

La traduction est très littérale. Elle cherche à coller aux textes sources le plus rigoureusement possible, utilisant pour cela toutes les ressources de la langue française, laquelle avait cours dans les années 70.
Mais la traduction reste cependant élégante et compréhensible par le plus grand nombre.

Concernant les notes, celle-ci sont très abondantes et occupent une large place dans cette bible.
Les premiers chapitre de la Genèse sont abondamment commentés, ils prennent jusqu’à parfois 2/3 de la page.

Les notes sont surtout axées sur des renvois parallèles, des explications sur la traduction littérale, quelques notes historiques.
Les notes sont fortement influencées par la théologie catholiques, desquelles s’opposeraient la majorité des protestants (exemple Genèse 3-15).

Dans les premières pages, on trouve une riche introduction de la bible, qui comprend le canon de l’Écriture, la bible latine, la bible grecque et la bible hébraïque et enfin le canon du christianisme.

En fin de volume se trouvent des tableaux chronologiques, calendriers et mesures, une liste de citations de l’Ancien Testament dans le Nouveau Testament, un index de noms propres, des lieux et pas moins de 18 cartes.

Pour une utilisation aujourd’hui, Auwers relève deux points problématiques : les informations scientifiques commencent à dater et la volonté de coller au texte rend parfois tout de même certains passages difficiles à saisir.

Remarques

Dans la Bible Osty, le Nom de Dieu, le tétragramme qui s’écrit en hébreux יהוה, est improprement traduit par Yahvé. Les protestants ont opté pour le traduire par le Seigneur, d’autres par l’Éternel.

Osty fait le choix de traduire par relever plutôt que ressusciter (Actes 13.30; Luc 24.34; Colossiens 3.1). A noter que la NBS traduit systématiquement le verbe ressusciter par réveiller.
C’est un choix du traducteur !

Le « doulos » (serviteur/esclave) est le plus souvent traduit dans la majorité des bibles par serviteur, mais il est plus juste littéralement de le traduire par esclave, comme l’a bien fait Osty ( Matthieu 25.14; Apocalypse 1.1; Phillipiens 1.1; Jean 15.15).

Le consolateur de Jean 14.16, est traduit par le Paraclet, simple décalque du Grec Paracletos. La note en bas de page vous précise que c’est une simple transcription du mot grec qui désigne « Celui que l’on appelle au secours, avocat, conseiller, défenseur, intercesseur, consolateur ». On le retrouve dans 1 Jean 2.1

Dans le prologue de Jean, Osty choisit la traduction du Verbe pour désigner le Logos, la Parole. Dans la note, il précise que le Verbe est une simple transcription de la traduction latine « Verbum » de l’original « Logos », c’est-à-dire Parole. Saint Jean lui donne le sens de Parole substantielle et éternelle, seconde personne de la Trinité.

Romains 11.17 respecte bien le grec en traduisant : et si toi, olivier sauvage, tu as été greffé parmi les [autres branches].

Quelques exemples

Apocalypse 2.4
Osty : Mais j’ai contre toi que tu t’es relâché de ton premier amour
NBS : Mais j’ai ceci contre toi : tu as abandonné ton amour premier
FC1982 : Mais j’ai un reproche à te faire : tu ne m’aimes plus comme au commencement

Genèse 26.8
Osty : Or il était là depuis un assez long temps déjà lorsqu’Abimèlek, roi des Philistins, regardant par la fenêtre, vit Isaac qui folâtrait avec Rebecca, sa femme.
JER1973 : Il était là depuis longtemps quand Abilémek, le roi des Philistins, regardant une fois par la fenêtre, vit Isaac qui caressait Rebecca sa femme.
SEM 2015 : Comme il était déjà depuis assez longtemps dans le pays, Abimélek, le roi des Philistins, regardant par la fenêtre, surprit Isaac en train de s’amuser avec Rebecca sa femme.

Job 29.18
Osty : Et je disais : Avec mon nid, j’expierai, et comme le phénix j’aurai des jours nombreux.
OSTERV1877 : Et je disais : Je mourrai dans mon nid, et je multiplierai mes jours comme des grains de sable.
DARBY1991 : Et je disais : J’expirerai dans mon nid, et mes jours seront nombreux comme le sable.