Les Protestantes
Parution 1889, 1981, 2003
Éditeur Éditions Impact
Traduction Semi-littérale
Lecture Facile
Public Tout public
Confession Protestante
Deutérocanoniques Non
Ordre des livres Canon protestant
Unités poids et mesures Ancienne

Présentation

Cette série de volumes a été rédigée sous la direction de Frédéric Louis Godet (1812-1900), grand théologien réformé et exégète suisse. Après des études universitaires à Neuchâtel, sa ville natale, ainsi qu’à Bonn et à Berlin, il devient aumônier pour le roi de Prusse, et précepteur du prince royal, le futur empereur Frédéric-Guillaume. Pasteur pendant quinze ans (1851-1866), Frédéric Godet est en même temps professeur d’exégèse biblique à Neuchâtel (1851-1873) et, par la suite, il le sera à la Faculté évangélique libre de la même ville (1873-1887).Il figure parmi les érudits réformés les plus influents de son temps et ses écrits sont encore publiés aujourd’hui en plusieurs langues. Il a défendu le christianisme orthodoxe contre le libéralisme des théologiens protestants de son époque. Sa vie a été marquée par une profonde piété personnelle et une grande connaissance de la Parole de Dieu.
La présente série laisse parfois voir qu’elle date, puisqu’elle remonte à environ 126 ans. Mais comme son équivalent n’existe pas aujourd’hui en français, elle pourra s’avérer des plus utiles pour tout étudiant de l’Ancien Testament.

PRÉFACE ET AVERTISSEMENT

La bibliothèque de l’Institut Emmaüs a réimprimé les neuf volumes de la Bible Annotée par une société de théologiens et de pasteurs sous la direction de Frédéric Godet (1981-1982, série P.E.R.L.E.). Cet important commentaire de l’Ancien Testament a pour contrepartie le Nouveau Testament expliqué au moyen d’introductions, d’analyses et de notes exégétiques de Bonnet-Schroeder. Nous offrons à présent la réimpression de cette dernière œuvre, en nous permettant de la rebaptiser La Bible annotée : Nouveau Testament. Lien : https://www.xl6.com/collections/bible-annotee

En effet, le format et la densité, le genre et l’orientation généralement positive des commentaires sont proches d’une série à l’autre. Les auteurs de la Bible annotée constataient d’ailleurs dans une note spéciale à la fin de leur dernier volume : « Il serait inutile et superflu de vouloir continuer la Bible annotée… [pour le] Nouveau Testament. […] Nous ne pensons pouvoir mieux faire que de renvoyer à [l’œuvre de Bonnet-Schroeder] ceux de nos lecteurs qui désireraient posséder un commentaire complet sur tous les livres de la Bible. » Les préfaces d’origine nous renseignent sur l’origine de la genèse du Nouveau Testament.
En 1846 paraissait Le Nouveau Testament avec notes explicatives et introductions à chaque livre d’après O. de Gerlach, par Louis Bonnet et Ch. Baup (Vol 1 : Évangiles et Actes). Les introductions étaient originales, les notes, une reproduction plus ou moins libre de celles de Gerlach. »
Louis Bonnet rédige seul le deuxième volume (Épitres et Apocalypse 1855). Cette seconde partie profondément retravaillée par rapport à Gerlach, peut être considérée comme une œuvre originale. Il refondit et compléta cette dernière dans une 2° édition en 2 volumes (1875-1876), puis, pour les épîtres de Paul, dans une 3° édition (1892), à laquelle collabora déjà son petit-fils Alfred Schroeder. Louis Bonnet récrivit entièrement le commentaire des Évangiles et des Actes, en 2 volumes (1880 et 1885). Schroeder revisita et compléta ces volumes après la mort de Bonnet, ce qui donna leur 2° édition (vol 1 : Matthieu-Luc, 1895 ; vol. 2 : Jean, Actes, 1899). Il retravailla aussi le dernier volume (Hébreux-Apocalypse) dans une 3 édition (1905) et l’Épitre aux Romains dans une 4° édition (1912).
Nous réimprimons l’édition la plus récente pour chaque partie, sans les préfaces d’origine ni les introductions générales au Nouveau Testament, aux Évangiles synoptiques (vol. 1) et aux épîtres (vol. 3).
Ces sections sont avantageusement remplacées par des ouvrages plus modernes et complets, comme ceux d’Alfred Kuen :
9782940488391 – Évangiles et Actes : https://www.xl6.com/articles/9782940488391-evangiles-et-actes-introduction-au-nouveau-testament-volume-1

9782940488421 – Les Lettres de Paul : https://www.xl6.com/articles/9782940488421-les-lettres-de-paul-introduction-au-nouveau-testament-volume-2

AVERTISSEMENT
Louis Bonnet adhère clairement aux grandes vérités de la foi comme la naissance virginale de Jésus, sa divinité, sa mort expiatoire et sa résurrection corporelle. Ses commentaires sont le plus souvent positifs. C’est pourquoi nous les réimprimons, …mais faute d’un meilleur ouvrage du genre. En effet, l’auteur a cru devoir admettre que la Bible contient certaines erreurs de détail (cf. vols. 1. « Introduction…» p. 42). Nous regrettons profondément cette position. Nous nous distançons résolument des commentaires influencés par ce point de vue (voir par exemple sous Matthieu 24.34, cas clair et offensant). Nous croyons que même les difficultés d’harmonisation apparemment les plus grandes ont des solutions possibles qui ne mettent pas en cause l’entière vérité de l’Écriture. Voir à ce sujet les ouvrages de René Pache : 9782826036500 – L’inspiration et l’autorité de la Bible : https://www.xl6.com/articles/9782826036500-l-inspiration-et-l-autorite-de-la-bible
Heureusement que sur beaucoup d’autres détails, Louis Bonnet reste positif (voir par ex. sa remarque sur les « froids chercheurs de contradictions » à propos de Luc 24.4). Nous remplaçons aussi l’introduction à 2 Pierre, remaniée par Schroeder dans un sens négatif (3e éd.). par celle de Bonnet (2° éd.), qui maintient l’entière authenticité de cette épître, 1 Thess. 5.21-22 !
Saint-Légier, le 6 janvier 1983 – Luc de Benoit

Dans les notes, A. Schroeder utilise les abréviations suivantes pour désigner les principaux manuscrits du Nouveau Testament grec :

Sin. Manuscrit du Sinaï (Codex Sinaïticus), IVe siècle
B. Manuscrit du Vatican (Codex Vaticanus), IVe siècle
A. Codex Alexandrinus, Ve siècle
C. Palimpseste d’Ephrem, Ve siècle
D. Codex de Bèze, manuscrit de Cambridge, VIe siècle

 

 

Description

À PROPOS DU TEXTE BIBLIQUE

Extrait de la préface de l’édition de 1846

« Une question embarrassante s’est présentée à nous dès l’abord de ce travail concernant le texte : Quelle version française adopterons-nous ? Si nous avions pu n’avoir égard qu’à une fidélité toujours exacte, toujours scrupuleuse, qui est bien certainement à nos yeux le premier mérite d’une traduction de la Parole inspirée, nous n’aurions pas hésité à choisir la version du Nouveau Testament publiée à Lausanne en 1839. Elle a l’inappréciable avantage d’être, pour ainsi dire, calquée sur l’original ; nous nous permettons de la recommander comme étude à ceux à qui la langue du Nouveau-Testament n’est pas accessible ; ils у trouveront toujours la pensée divine rendue dans des termes aussi adéquats que le permettent nos langues modernes. La version anglaise, et surtout la hollandaise, célèbres parmi les savants pour leur fidélité, peuvent seules, sous ce rapport, lui être comparées. Malgré cela, nous n’avons pas pu adopter ce texte, d’abord parce qu’il est trop peu répandu et connu dans nos églises, ensuite parce qu’il a eu le tort, à notre avis, de moderniser, par des expressions toutes nouvelles, certaines notions évangéliques qui, sous d’autres termes dont elles sont désormais inséparables, ont reçu la consécration du temps, d’un usage universel, du sentiment religieux, disons tout, de l’Esprit de Dieu dans l’Église (1).

Ce défaut eût été facile à corriger ; mais une raison qui a dû être pour nous décisive, c’est que, à notre grand regret, cette excellente version ne renferme que le Nouveau Testament ; en adopter ensuite une autre pour l’Ancien n’eût pas été compatible avec l’harmonie de l’ensemble. Restaient les deux traductions les plus répandues : celles de Martin et d’Ostervald. La première, toute vénérable qu’elle est, parle un langage tellement suranné, incorrect et parfois si obscur, que ce motif seul devait suffire pour que nous portassions de préférence notre choix sur la seconde. Disons-le franchement, toutefois, cela été pour nous un grand sacrifice. Quiconque s’est habitué à lire la Parole de Dieu dans les langues originales, a fait quelques études sérieuses d’exégèse, a appris par là l’importance d’un mot, quelquefois d’une particule pour l’intelligence complète d’une idée, d’un raisonnement, comprendra notre aversion prononcée pour toute traduction qui, à chaque instant, nous livre la pensée apostolique commentée, paraphrasée, et non simplement exprimée. Or, ce grave défaut dépare fréquemment les admirables qualités de la version d’Ostervald. Si nous n’en avions pas été convaincus d’avance, ce travail, qui nous a constamment obligés à un examen minutieux du texte sacré jusque dans ses moindres détails, ne nous aurait laissé aucun doute à cet égard. Que faire donc ? Adopter cette traduction, mais nous permettre de la retoucher, d’une main discrète et réfléchie, dans tous les passages où elle s’écarte évidemment de l’original, comme dans ceux où elle le rend affaibli, décoloré. Tel est le principe auquel nous nous sommes arrêtés. Nous étions obligés par la nature même de ce travail : nos explications reposant constamment sur les termes exprès, ipsissima verba, employés par les auteurs inspirés, il fallait une entière harmonie entre le texte et les notes. Du reste, malgré notre regret que nos églises n’aient pas, comme celles d’Angleterre, d’Allemagne, de Hollande, une version uniforme des Saintes Écritures (a standard Bible) ; malgré notre crainte de voir se reproduire une nuance de plus dans ce champ sacré, nous avons trouvé d’autant moins d’inconvénient à cette révision d’un texte respecté, que ce livre est destiné à l’étude privée et non à la lecture publique.

(1) Ce dernier mot, puisqu’il se trouve sous notre plume, peut nous servir d’exemple : Une assemblée, dans le langage usuel qu’il faut parler si l’on veut être entendu, n’est pas une église ; de même un envoyé n’est pas un apôtre ; toute bonne nouvelle n’est pas l’Évangile ; tout amour n’est pas de la charité ; le noble caractère d’un serviteur est dégradé si on l’appelle un esclave ; personne ne concevra l’idée du paganisme par ce mot les nations, etc., etc »

Lien vers la Bible annotée en ligne : https://www.levangile.com/Bible-Annotee.php

 

 

Remarques