Parution | 1707, 1744, 1855, 2014, 2024 |
Éditeur | Bibliorama |
Traduction | Littérale |
Lecture | Facile |
Public | Tout public, étudiant |
Confession | Protestante |
Source AT | Original hébreu massorétique |
Source NT | Texte majoritare |
Deutérocanoniques | Non |
Ordre des livres | Canon protestant |
Unités poids et mesures | Ancienne |
David MARTIN est né le 7 septembre 1639 à Revel. Il fait ses études à Montauban, puis à Nîmes. Il entreprend des études de théologie à Puylaurens, dans le Tarn, ce qui lui ouvre en 1663 la charge pastorale des paroisses du Tarn. Mais les persécutions de Louis XIV envers les protestants l’obligeront à quitter la France en 1685 et à s’exiler aux Pays-Bas. Il est ainsi nommé pasteur à Utrecht et il y demeurera jusqu’à sa mort, à 82 ans, le 9 septembre 1721. David Martin possède une très bonne connaissance de l’hébreu, ce qui lui permit de se plonger dans les textes originaux. En 1696, il présente une traduction du Nouveau Testament intitulée : Le Nouveau Testament « expliqué par des notes courtes et claires ».
Le Synode des Églises de Wallonnes lui demande de réviser la fameuse Bible de Genève de 1669, qui était une révision de la Bible d’Olivétan par Jean Calvin.
Son travail aboutit en 1707, et cette même année fut publiée à Amsterdam « La Sainte Bible par David Martin ». Puis, une révision s’ensuivra en 1712.
Après sa mort, ce sera le pasteur Pierre Roques, natif de Lacaune (Tarn), qui en tant que pasteur à Bâle, entreprendra une révision entre 1736 et 1744. Une autre révision du texte de 1707 fut entreprise par un certain Samuel Scholl, pasteur à Bienne.
On voit dès lors l’intérêt que suscita cette nouvelle traduction de la Bible qu’avait amorcée Olivétan en 1535, puis révisée par Calvin en 1560 (La Bible de Genève), puis une seconde fois par Théodore de Bèze en 1588, et David Martin en 1707. L’aboutissement est vraisemblablement le travail de J.F Ostervald, qui en publiera sa révision en 1744. C’est sans conteste celle qui restera la plus fidèle aux textes saints. À noter que dans la version de 1772, on trouve au canon de la première alliance 10 livres apocryphes.
Description
La spécificité de la Bible Martin est sa base de traduction du Nouveau Testament. C’est le texte reçu, appelé aussi Textus receptus qui est utilisé. Il s’agit de l’ensemble des manuscrits gréco-byzantins du Nouveau Testament. Il porte aussi l’appellation de Texte Majoritaire car la majorité des manuscrits recensés (80 %) proviennent de ces manuscrits. Ce texte a été compilé par Érasme (texte reçu) et utilisé par les réformateurs et les protestants jusqu’au début du XXe siècle.
Remarques
Concernant le Nom de Dieu, le tétragramme qui s’écrit en hébreux יהוה est rendu par l’Éternel.
Genèse 1.21 : Dieu donc créa les grandes baleines.
Le mot exprime bien plus que de simples baleines mais plutôt des créatures dont Dieu donne la description dans son discours avec Job au chapitre 40. Ostervald, le rendra par : Dieu créa donc les grands poissons – ce n’est pas mieux….
La bible Maredsous 1950 a su rendre au plus juste par Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins. Henri Meschonnic, qui traduit quasi au mot à mot, rend ainsi dans sa traduction : Et Dieu a créé – les monstres – les grands.
Ésaïe 50.4 : Le Seigneur l’Éternel m’a donné la langue des savants, pour savoir assaisonner la parole à celui qui est accablé de [maux] ; chaque matin il me réveille soigneusement afin que je prête l’oreille aux discours des sages.
Galates 5.22 : Mais le fruit de l’Esprit est la charité, la joie, la paix, un esprit patient, la bonté, la bénéficence, la fidélité, la douceur, la tempérance.
Jean 1.18 : Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique qui est au sein du Père, est celui qui nous l’a révélé.
Luc 22.15 : Et il leur dit : j’ai fort désiré de manger cet Agneau de Pâque avec vous avant que je souffre (Martin 1744)
Et il leur dit : J’ai convoité de convoitise de manger cette pâque avec vous avant de souffrir (Pléiade)
Et il leur dit : J’ai désiré avec ardeur manger cette Pâque avec vous avant de souffrir (Jérusalem 1955)
On regrettera cependant l’emploi de l’étoile du matin dans Ésaïe 14.12 : Comment es-tu tombée des cieux, Étoile du matin, fille de l’aube du jour ?
Et voici le Psaume 23 de David
L’Éternel est mon berger,
je n’aurai point de disette.
Il me fait reposer dans des parcs herbeux,
[et] me mène le long des eaux paisibles.
Il restaure mon âme,
et me conduit pour l’amour de son Nom,
par des sentiers unis.
Même quand je marcherais
par la vallée de l’ombre de la mort,
je ne craindrais aucun mal ;
car tu es avec moi ;
ton bâton et ta houlette
sont ceux qui me consolent.
Tu dresses la table devant moi,
à la vue de ceux qui me serrent ;
tu as oint ma tête d’huile [odoriférante, et]
ma coupe est comble.
Quoi qu’il en soit
les biens et la gratuité m’accompagneront
tous les jours de ma vie,
et mon habitation sera
dans la maison de l’Éternel pour longtemps.