Les Catholiques
Parution 1955, 1973, 1998, 2000
Éditeur Cerf
Traduction Littérale
Lecture Facile
Public Tout public
Confession Catholique
Source AT Texte massorétique
Source NT Texte minoritaire
Deutérocanoniques Oui
Ordre des livres Canon catholique
Unités poids et mesures Ancienne

 

HISTORIQUE

1948 à 1955 : Les traductions de chaque livre sont éditées sous forme de fascicule s’échelonnant sur une période de sept ans.

Première édition – 1955
En 1955, la Bible de Jérusalem est publiée pour la première fois en un seul volume, à partir de la précédente édition en quarante-trois fascicules.
Les traductions ont été revues et les notes condensées et complétées. Une première édition paraît en 1955 en trois volumes marron.
À l’occasion de cette nouvelle révision, les éditions Cerf sortent « La bible de Jérusalem – Illustrations de Rembrandt ».

Deuxième édition révisée – 1973
Une deuxième édition révisée fut publiée en 1973.
Une version spéciale intitulée « La Bible de Jérusalem Illustrée par Pietro Vanetti » a été tirée pour l’occasion et demeure une belle pièce de collection.
Dans cette édition, le livre d’Isaïe a été entièrement retraduit par P. Auvray, de l’Oratoire.
La révision des Psaumes a été assurée par R.Tournay, O.P.
Les introductions de chaque livre de l’Ancien Testament ont été rédigées par R. De Vaux, O.P., et pour le Nouveau Testament par P. Benoit, à l’exception des livres de Jean qui ont été rédigés par M.-E Boismard, O.P.
Les cartes présentes dans cette édition ont été préparées par l’École Biblique de Jérusalem.

Troisième édition – 1998
La troisième édition a obtenu l’imprimatur, à Rome, le 30 septembre 1999.

Quatrième édition – 2000
Cette quatrième édition reprend le texte de 1998 avec quelques corrections.
Cette édition a été élaborée à partir des deux précédentes éditions (1955 et 1973) qui, elles-mêmes, utilisaient les dernières éditions en fascicules.
Les traductions ont été revues, les introductions et les notes complétées et révisées.
Cette édition a obtenu l’imprimatur, à Rome, le 30 septembre 1999, en la fête de saint Jérôme.

La Bible de Jérusalem a d’abord été publiée de 1948 à 1955 sous la forme de quarante-trois fascicules comprenant chacun la traduction, une introduction et un apparat critique. Sa réalisation est due au père dominicain Thomas-Georges Chifflot, directeur littéraire aux Éditions du Cerf, en étroite collaboration avec Roland de Vaux, directeur de l’École biblique dominicaine. L’entreprise de traduction des quarante-trois fascicules a associé trente-trois traducteurs exégètes à une douzaine de professeurs d’université ou d’écriture. La Bible de Jérusalem a vu le jour dans le sillage de l’encyclique Divino afflante Spiritu de Pie XII (1943), qui reconnaissait la légitimité des études historiques et critiques et recommandait en particulier l’étude des genres littéraires pour reconnaître la vérité des textes inspirés.

La Bible de Jérusalem a choisi une option de langage qui se situe entre un respect du texte source et une prise en compte du français contemporain, cherchant à produire un texte intelligible pour ce dernier.

La première édition de 1956 ne peut être considérée comme concordante, au sens d’une certaine unité de vocabulaire.
C’est, en effet, un des points sur lesquels les traducteurs de la TOB ont travaillé différemment : ils ne souhaitaient pas qu’un même mot soit traduit par une multitude d’équivalents français.

Les différentes révisions ont permis de mettre à jour les notes et les introductions en fonction des nouvelles connaissances historiques, géographiques, archéologiques et critiques.

Mais au fil de ces nouvelles éditions révisées (déjà pour la révision de 1973, puis pour celles de 1998 et 2000), le style de traduction a légèrement évolué vers une fidélité plus grande envers le texte source, ainsi qu’un souci de concordance de vocabulaire qui n’existait pas au départ.
Il est à noter la présence du Chanoine E. Osty pour la traduction des livres suivants : Amos, Osée, Sagesse, Luc et Corinthiens, ainsi que J.Trinquet pour les livres d’Habakuk, Abdias et Joël.
Pour les bibles d’études, les notes ont une orientation théologique catholique.

Autres parutions

1955 – 1961 : La Bible de Jérusalem — illustrations de Rembrandt
1958 : Grand modèle rouge – Éditions Labergerie, Paris
1972 : La Bible de Jérusalem — illustrations de Dali
1978 : La Bible de Jérusalem, Éditions du zodiaque
1989 : La Bible de Jérusalem pour tous
1990 : 13ᵉ édition – La Bible du Centenaire
2000 : La Bible de Jérusalem, Édition du Centenaire
2001 : La Bible de Jérusalem, Édition de référence
2003-2006 : La Bible de Jérusalem, Éditions de la Martinière

 

Présentation

La Bible de Jérusalem, comme toutes bibles catholiques, contient les livres deutérocanoniques. Nous avons donc 46 livres pour l’Ancien Testament et 27 pour le Nouveau Testament. Notez que les unités de poids et mesures sont conservées dans leur langue d’origine (coudée, empan, stades…).

 

CLASSEMENT NALOT

L’échelle NALOT vise à classer les traductions de la bible de la plus littérale à la plus dynamique. Le travail consiste à prendre quarante expressions ou idiomes, typiquement hébraïques ou grecques, et de savoir s’ils sont rendus au plus près du texte original. La Bible de Jérusalem occupe la 8ᵉ place. Nous avons donc là une bonne traduction. Le texte présenté dans cette bible reste assez proche de l’original. On ne cherche pas à réinterpréter ce que dit le texte, mais à traduire avec équilibre. Les poids et mesures sont gardés dans la langue source (empan, coudée, sicle, stade), les idiomes et les euphémismes aussi. Nous sommes donc là dans une traduction à équivalence formelle, très intéressante pour qui veut étudier les textes de près.

 

 

 

L’évolution de la traduction

Genèse 1.1
Jérusalem
1955
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
Or la terre était vague et vide, les ténèbres couvraient l’abîme,
l’esprit de Dieu planait sur les eaux.
Dieu dit: « Que la lumière soit » et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres.
Dieu appela la lumière « jour » et les ténèbres « nuit. »
Il y eut un soir et il y eut un matin : premier jour
Jérusalem
1973
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l’abîme,
un vent de Dieu tournoyait sur les eaux.
Dieu dit: « Que la lumière soit » et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres.
Dieu appela la lumière « jour » et les ténèbres « nuit. »
Il y eut un soir et il y eut un matin : premier jour
Jérusalem
1998
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l’abîme,
et un vent de Dieu agitait sur les eaux.
Dieu dit: « Que la lumière soit » et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres.
Dieu appela la lumière « jour » et les ténèbres « nuit. »
Il y eut un soir et il y eut un matin : premier jour
Jérusalem
2000
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l’abîme,
et un souffle de Dieu agitait sur les eaux.
Dieu dit: « Que la lumière soit » et la lumière fut.
Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres.
Dieu appela la lumière « jour » et les ténèbres « nuit. »
Il y eut un soir et il y eut un matin : premier jour

 

Dans cette première évolution de Genèse 1, on note la difficulté qu’ont les traducteurs à rendre Roua’h par tantôt vent, souffle et esprit. C’est le même mot en hébreu.
Cet esprit planait, puis tournoyait et finalement il s’agitait ; on retrouve ce même verbe Planer dans le livre de Deut 32.11 :
Comme l’aigle éveille son nid, plane au-dessus de ses petits, étend ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes  – וְרוּחַ אֱלֹהִים מְרַחֶפֶת

 

Jean ch 1 .12-13
Jérusalem
1955
Mais à tous ceux qui l’ont reçu,
il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu,
à ceux qui croient en son nom,
lui que ni du sang, ni d’un vouloir de chair,
ni d’un vouloir d’homme, mais Dieu a engendré
Et le Verbe s’est fait chair et il a demeuré parmi nous,
et nous avons vu sa gloire,
gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité.
Jérusalem
1973
Mais à tous ceux qui l’ont accueilli,
Il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu,
à ceux qui croient en son nom,
lui qui ne fut engendré ni du sang,
ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous,
et nous avons contemplé sa gloire,
gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité.
Jérusalem
1998
Mais à tous ceux qui l’ont accueilli,
il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu,
à ceux qui croient en son nom,
eux qui ne furent engendrés ni du sang,
ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair et il a campé parmi nous,
et nous avons contemplé sa gloire,
gloire qu’il tient du Père comme Unique-Engendré,
plein de grâce et de vérité.
Jérusalem
2000
Mais à tous ceux qui l’ont accueilli,
il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu,
à ceux qui croient en son nom,
eux qui ne furent engendrés ni du sang,
ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair et il a campé parmi nous,
et nous avons contemplé sa gloire,
gloire qu’il tient du Père comme Unique-Engendré,
plein de grâce et de vérité.

 

En 1955 et en 1973, ce n’est plus nous mais lui, il y a dissociation avec le début du verset.
Cette correction intervient dans la révision de 1998 et restera dans la 2000.
Ensuite, vient le mot Skenoo, le plus souvent traduit par habiter ou demeuré parmi nous. Skenoo signifie planter sa tente, vivre sous sa tente. Cela fait allusion au tabernacle qui était la demeure de Dieu au milieu de son peuple. Edmond Stapfer ou la Bible de Lausanne ont traduit de la manière suivante : Et la Parole a été faite chair, et elle a dressé sa tente parmi nous. La Bayard rend ainsi : La parole a pris chair parmi nous, elle a planté sa tente.

 

Jean 1.18 :
1955 : Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître.
1973 : Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, lui, l’a fait connaître.
1998 : Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils Unique-Engendré, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître
2000 : Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils Unique-Engendré, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître

 

Apocalypse 3.14
1955, 1973 : le Principe des œuvres de Dieu
1998, 2000 : le Principe de la création de Dieu

Autre exemple qui, dans les premières traductions, était empreint d’un vocabulaire catholique

 

 

 

 

 

Remarques

 

Une partie de ma collection – Bible de Jérusalem – les modèles d’études

 

 

 

Le tétragramme est systématiquement rendu par Yahvé.

Proverbes 8.22 :
1955 : Yahvé m’a créée, au début de ses desseins, avant ses œuvres les plus anciennes. Dès l’éternité, je fus fondée, dès le commencement, avant l’origine de la terre.

1973, 1998, 2000 : Yahvé m’a créée, prémice de son œuvre, avant ses œuvres les plus anciennes. Dès l’éternité, je fus établie, dès le principe, avant l’origine de la terre.

 

Dans le livre des Actes, l’expression ceux qui croient devient ceux qui embrassent la foi (Actes 13.12; 17.12; 19.2).

Jean 10.12 : « le berger à gage » dans l’édition de 1955 deviendra en 1973 et par la suite « le mercenaire ».

Jean 14.16 : un autre Paraclet sera la traduction choisie et qui ne changera pas au fil des révisions.

1 Rois 19.4 : Il répondit : « Je suis rempli d’un zèle jaloux pour Yahvé Sabaot ».

 

Les béatitudes de Matthieu

Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux.
Heureux les doux car ils posséderont la terre,
Heureux les affligés, car ils seront consolés.
Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux.

 

 

Bible de Jérusalem — révision 2000
avec notes et introductions – Desclée de Brouwer

Bible de Jérusalem – révision 2000
avec notes et introductions – Cerf

3

Bible de Jérusalem – Révision 1998
avec introductions des livres – Cerf (éditions pocket)

Bible de Jérusalem – révision 1973
avec notes essentielles – Desclée de Brouwer

 

Bible de Jérusalem – révision 1973
avec notes essentielles – Desclée de Brouwer

 

Bible de Jérusalem – révision 1998
sans notes  – CERF

Bible de Jérusalem – Édition de référence, avec notes et augmentée de clefs de lecture
Coéditions Fleurus-MAME / Cerf – Texte révisé 2000

Les quatre évangiles et les Actes des Apôtres
Éditions du Cerf – 1977

La Bible de Jérusalem – Illustrations de Rembrandt
Texte de 1955 – Les éditions du Cerf 1961

La Bible de Jérusalem – Édition de travail
Le texte est celui de 2000. Cette maquette a servi de base de travail qui aboutira sur la version d’étude 2000

La Bible de Jérusalem 2000

 

La Bible de Jérusalem – Nouvelle édition revue et augmentée – Texte et édition 1998