Les Juives
Parution NT en 2012, complète 2017, 2020
Éditeur Emeth-Editions
Traduction Equivalence dynamique et hébraïque
Lecture Agréable
Public Engagé, messianique
Confession Evangélique
Source AT Original hébreu
Source NT Texte minoritaire
Deutérocanoniques Non
Ordre des livres Hébraïque
Unités poids et mesures Moderne

Présentation

La Bible Juive complète est initialement une traduction américaine entreprise par David H. STERN en 1989 dont Emeth-Editions a souhaité offrir une traduction destinée au public francophone.
La traduction a été confiée pour la première alliance à Claudia et Julia Chaigne et pour le Nouveau Testament à François Foucras. Il s’agit donc d’une traduction de l’anglais vers le français.

Une première édition du nouveau testament juif a paru en Octobre 2012, puis la bible complète en 2017.
Trois années de travail ont été nécessaires pour la traduction, la relecture, la mise en page et l’impression.

Dans l’introduction de cette bible, l’auteur invite à la fois juifs et chrétiens à reconnaitre premièrement que la bible est juive.
Il est vrai que la bible est avant tout un livre juif, écrit par des juifs, destiné premièrement à des juifs.
Ceci, personne ne peut le nier. Jusqu’à la conversion de Corneille (Actes 10) qui se situe vers l’an 46 ap-JC, l’Église était composée exclusivement de juifs.
L’une des motivations de l’éditeur, tout comme son auteur est de reconnecter les chrétiens avec leurs racines juives et au peuple juif.

Sur le titre de la couverture, elle se présente comme « une nouvelle version de la bible ».
Mais en quoi se distingue t-elle des autres ?
Très simplement, nous dirions que c’est une traduction à équivalence dynamique.
C’est d’ailleurs ainsi que l’auteur définit son travail, comme indiqué dans cette bible page 16.
C’est un bon arrangement entre la Bible CHOURAQUI et la Bible en Français Courant, surtout pour les personnes hébraïsantes ou sensibles à Israël.

L’ordre des livres de la première alliance est celui de la bible hébraïque. Il contient les quarante-six livres du canon protestant.

Tous les livres de la bible sont hébraïsés et en français, Béréchit-GENESE, Mikhah-MICHEE, Téhilim-PSAUMES, Matityahou-MATTHIEU et Juifs messianiques – HÉBREUX.

Les euphémismes sont rendus par des expressions compréhensibles et les unités de mesure sont converties en langage moderne (Coudée en cm, stade en km).

Les cinquante premières pages sont une introduction écrite par David H. Stern où sont développés le principe de la traduction, le Nom de Dieu, la poésie biblique, prononciation des noms, etc…

Très utile : La Torah est découpée selon les cinquante-quatre parashiots. Un détail pas des moindres pour ceux et celles qui la lisent en un an selon le calendrier juif.

L’échelle NALOT

L’échelle NALOT vise à classer les traductions de la bible de la plus littérale à la plus dynamique.
Le travail consiste à prendre quarante expressions ou idiomes, typiquement hébraïques ou grecques et de savoir s’ils sont rendus au plus près du texte original.
Ce travail a montré que la Pléiade et la Chouraqui arrivaient en tête. La BJC arrive à la 14ème position ce qui confirme bien que cette traduction est un bon compromis entre les deux.

 

Top 11 à 15

 

 

Remarques

 

Le nom de Dieu, ce Nom imprononçable qui, dans l’original hébreu est composé de quatre lettres יהוה
est traduit par Adonaï, ce qui signifie le Seigneur. La Colombe a traduit par l’Éternel.

Tous les noms propres sont en transcriptions hébraïques : Jésus = Yechoua, Jacob = Yaakov, Moïse = Moché, Paul = Chaoul.

Il en est de même pour toutes les villes : Jéricho = Yériho, Jérusalem = Yérouchalayim, le Jourdain = Yarden et la Samarie = Shomron pour n’en citer que quelques-unes.

Toutes les fêtes gardent leur nom d’origine soit Pessah, Souccoth, Shavoutot, etc…

Talmidim est un mot très présent dans les évangiles pour dire les disciples .

Les pharisiens sont appelés les Pérouchim, les païens deviennent les Goyim.

Le livre des Actes est intitulé les Actes des émissaires de Yéchoua le Messie.

 

Genèse 3.15 est conformément traduit : Il (le messie) te blessera la tête et tu lui blesseras le talon.
Rares sont les traductions qui respectent l’emploi du pronom masculin.

 

Dans la Brit ‘Hadacha, c’est à dire la nouvelle alliance, on trouve en bas de page des renvois au Tanakh; ils sont utiles pour comprendre l’emploi de certaines expressions.
Exemple avec Actes 5-29 : Le Dieu de nos pères renvoie à Exode 3.15; pendant à un poteau renvoie à Deut .21.22; par sa droite au Psaume 110-1.

 

La croix, l’instrument de torture romain, est certainement un mot très utilisé dans les évangiles ainsi que chez Paul.
Chez Stern, ce mot est systématiquement remplacé par « poteau » ou « poteau d’exécution ».
C’est une traduction grecque du mot Stauros qui signifie pieux, poteau; un mot qui a donné le verbe stauroô qui signifie « crucifier « .
La TMN (traduction du monde nouveau) a, en effet, elle aussi opté pour le poteau d’exécution. 

 

« Croire » est systématiquement traduit par « mettre sa confiance en ». Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son seul et unique fils, afin que celui qui met sa confiance en lui ne soit pas détruit mais qu’il ait la vie éternelle. Yohanan 3-16

 

Josué 6-20 : Alors le peuple cria et l’on sonna du chofar. Lorsque le peuple entendit le son des chofrot…
Chofrot étant le pluriel de chofar שׁוֹפָר (corne de bélier). Il est préférable de garder le mot chofar lorsqu’il s’agit de la corne de bélier. Certains tableaux ou peintures représentent les sacrificateurs lors de la bataille de Jéricho avec des trompettes, ce qui prête à confusion. La bible fait la distinction entre le chofar et la trompette. En Nombre 11-2, c’est effectivement des trompettes.

Psaumes 98.6 : mentionne les deux : Avec les trompettes חֲצֹצְרָה  et au son du chofar שׁוֹפָר, poussez des cris de joie devant le roi, l’Éternel !

 

Matthieu 9-20 : Une femme, qui souffrait d’hémorragies depuis douze ans, l’approcha par derrière et toucha les tzitzit de son vêtement.
Ce qui montre que Yéchoua portait le talith.

 

Le juge inique et la femme insistante est traduit ainsi en Luc 18-5 : mais parce que cette femme est une réelle noudniki, je vais faire en sorte qu’elle obtienne justice.
Le ‘olam hazeh, c’est  » le monde présent « , le ‘olam haba, c’est  » le monde à venir « .

Luc 18-30 : il recevra beaucoup plus dans le ‘olam hazeh et il recevra la vie éternelle dans le ‘olam haba.

 

Avis aux non-initiés, vous l’aurez compris, il faut des bases de vocabulaire hébraïque, ou plutôt du judaïsme, sinon vous allez vous perdre. Mais pas de panique, vous trouverez  à la fin de cette bible un glossaire très bien présenté qui reprend tous les mots hébraïsés et qui vous permettra d’enrichir vos connaissances.

Voici un bon exemple pour vous donner une petite idée :

Actes 5-29 à 33 : Kéfa et les autres émissaires répondirent : Nous devons obéir à Dieu, pas aux hommes.  Le Dieu de nos Pères a relevé Yechoua alors que vous, vous l’avez tué en le pendant à un poteau.  Dieu a exalté cet homme par sa droite et Souverain et Sauveur, afin qu‘Yisraël puisse faire téchouvah et avoir le pardon de ses péchés. Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Rouah-Kodesh que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. En entendant cela, les membres du Sanhédrin devinrent furieux et voulurent les faire mourir. Mais un des membres du sanhédrin se leva, c’était un Parouch nommé Gamaliel.

 

Actes 20-7 :Au Motzaei-Shabbat, quand nous étions réunis pour rompre le pain…..
Eutyche tomba petit à petit dans un profond sommeil pendant le long drash de Chaoul.

Au Motzaei-Shabbat – littéralement  » sortie du shabbat », c’est-à-dire le samedi soir, après le coucher du soleil, on comprend mieux qu’Eutyche, vers minuit, tomba de sommeil.
Le long drash de Chaoul est bien plus qu’un discours, c’est un échange de type questions-réponses, entre Chaoul et les disciples.
Puis ayant remonté Eutyche, Chaoul continue avec un long drash, c’est-à-dire un enseignement, un commentaire. Ce sont des termes typiquement juifs.

 

 

Vous l’aurez compris, cette bible s’adresse à un public qui aime Israël et qui souhaite en savoir plus sur le contexte juif de l’époque. Ceci dit, cette bible reste un bel ouvrage de 1630 pages et est disponible sous deux formats :

  1. Couverture rigide à 50€
  2. Couverture Simili cuir avec onglets et tranches dorées à 80€

Notez qu’il existe le Commentaire du Nouveau Testament – Un livre juif – Excellent commentaire verset par verset – David Stern
https://emeth-editions.com/produit/le-commentaire-du-nouveau-testament-un-livre-juif/