Les Juives
Parution 1831, 1994
Éditeur Les Belles Lettres
Traduction Littérale
Confession Juive
Deutérocanoniques Non
Ordre des livres Bible hébraïque
Unités poids et mesures Ancienne

Présentation

Samuel Cahen est né à Metz le 4 août 1796 et mort à Paris le 8 janvier 1862. Il a dirigé l’école du consistoire juif de Paris de 1822 jusqu’en 1836. À cette période, il rédige en français un Cours de lecture hébraïque suivi de plusieurs prières (1824) ainsi qu’un Précis élémentaire d’instruction religieuse et morale pour les jeunes français israélites (1829) qui va dans la continuité de l’émancipation des Juifs de France.

Le désir de Samuel Cahen est de mettre à la disposition des juifs de France une traduction des textes sacrés de la Première Alliance en français. Il est le premier à traduire une bible juive en français.

Il travailla assidûment à cette traduction et en 1831 paraît Le Pentateuque Tome 1, livre de la Genèse sous le titre de La Bible, nouvelle traduction, avec l’hébreu en regard accompagné des points-voyelles et des accents toniques, avec des notes philologiques géographiques et littéraires, et les principales variantes de la version des Septante et du texte samaritain, par S. Cahen Bachelier ès lettres, directeur de l’école Israélite de Paris – 1831. Les 4 autres livres de la Torah s’échelonneront jusqu’en 1839., puis il poursuivra la traduction de tout le Tanakh dont le dernier volume, le n° 18 sera publié en 1851.

1832-1851 : La Bible, par Samuel Cahen – Texte, traduction et notes. 18 volumes

Volume 1 : Genèse
Volume 2 : Exode
Volume 3 : Lévitique
Volume 4 : Nombres
Volume 5 : Deutéronome
Volume 6 : Josué, Juges
Volume 7 : 1 & 2 Samuel
Volume 8 : 1 & 2 Rois
Volume 9 : Ésaïe
Volume 10 : Jérémie
Volume 11 : Ézéchiel
Volume 12 : Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Nahoum, Habakkouk, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie
Volume 13 : Psaumes
Volume 14 : Proverbes
Volume 15 : Job
Volume 16 : Cantique des cantiques, Ruth, Lamentations, Ecclésiaste, Esther
Volume 17 : Daniel, Esdras, Néhémie
Volume 18 : 1 & 2 Chroniques

Une révision est effectuée en 1966.

La Bible (Torah, Nevihim et Ketouvim) paraît aux éditions Les Belles Lettres en 1994. L’introduction de Marc-Alain OUAKNIN précède le texte établi par Gilbert WERNDORFER. Cette édition comporte pas mal de faute, dont Genèse 3.15 qui dit : je mettrai entre toi et la femme une intimité au lieu d’une inimitié. On peut se demander si cette bible a été corrigée ou décorrigée.

Samuel Cahen recevra le titre de chevalier de la Légion d’honneur en 1849. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

 

 

La première édition, en date du 17 novembre 1994 est basée sur le texte massorétique et non sur la Biblia Hebraica de Stuttgart. La traduction permet de se repérer dans le texte hébreu et de progresser dans sa lecture.

Samuel Cahen souhaitait que le lecteur et celui qui étudie le texte en hébreu retrouve en français le style originel. Sa traduction garde donc les hébraïsmes, les sonorités et les constructions propres à l’hébreu, les noms propres ne sont pas francisés.

 

 

Remarques

Psaumes 1.1 : Heureux l’homme qui ne vient point dans le conseil des impies, qui ne s’arrête point dans la voie des pécheurs et qui ne s’assied point sur le siège des persifleurs.

Psaumes 22.17 : Car des chiens m’ont entouré, une horde de malfaiteurs m’a assiégé, comme le lion – mes mains et mes pieds.

Exode 3.14 : Dieu dit à Mosché : HEIE QUI (EST) HEIE ; il ajouta : ainsi tu diras aux enfants d’Israël : HEIE m’envoie près de vous.

 

Afin de soulager Shaoul du mauvais esprit qui l’agite, David prenait sa guitare en main et jouait. Ainsi traduit S.Cahen, là où la JER2000 dit : David prenait la cithare et il en jouait.
Pour Z.Khan : David prenait sa harpe, en jouait avec les doigts ; Ostervald rend par : David prenait la harpe, et en jouait de sa main alors que la Martin traduit par violon et enfin la TOB2010 a opté pour la lyre. Ce sont là les 6 mots répertoriés dans les 50 bibles françaises. L’hébreu dit qu’il jouait de la Kinnor – הכנור
La kinnor ressemblerait à une lyre moderne.

On peut noter aussi l’emploi des cornes du rêem du psaume  22, à savoir le buffle.

Esaïe 55.4 : Mais il a porté nos infirmités, il s’est chargé de nos douleurs, et nous, nous le considérions comme un lépreux, frappé de Dieu et tourmenté.
Dans le judaïsme, le messie souffrant, porte aussi le titre de lépreux, celui qui porte le péché.

 

Pour en savoir plus sur Samuel Cahen : https://www.researchgate.net/publication/282186666_Samuel_Cahen_educateur_et_premier_traducteur_juif_de_la_Bible_en_francais

 

Voici un article dont l’abbé J.M Bercy en 1835 a fait la critique : http://fdier02140.free.fr/Cahen/Critique_Cahen.pdf