Parution | 1859, 1885, 1991, 2006 |
Éditeur | Bibles et Publications Chrétiennes |
Traduction | Très littérale |
Public | Avisé, étudiant |
Confession | Protestante |
Source NT | Texte reçu |
Deutérocanoniques | Non |
Ordre des livres | Canon protestant |
Unités poids et mesures | Ancienne |
Historique
John Nelson Darby est né le 18 novembre 1800 à Westminster et est mort en 1882. Il est le fondateur de nouvelles communautés chrétiennes, les Frères de Plymouth, encore répandues en France sous le nom de Darbystes. Désireux d’offrir une nouvelle traduction en français, il publiera en 1859 « Les livres saints connu sous le nom de Nouveau Testament – 1ʳᵉ édition, version nouvelle chez L. Preneloup à Vevey (Suisse) et chez D.Revel à Saint-Agrève (Ardèche). Comme base de travail, il utilise les éditions de ses contemporains, mais se réfère toutefois au « Texte reçu » de 1633. Darby cherche à coller au plus proche de l’original. Il s’attache au littéralisme en n’interprétant pas le texte, mais en le traduisant scrupuleusement. Pour cette édition, il sera aidé de Carl Borkhaus, Julius anton von Posek et de Hermann Kornelius Voorhoeve.
Les éditions suivantes du Nouveau Testament datent de 1872, 1875, 1878, à la différence que l’on abandonna le « texte reçu ». On y trouve, en préface, la raison « de s’affranchir du texte appelé sans aucune raison valable : Texte reçu ». La 5ᵉ édition comprend la Bible entière. Elle est publiée en 1885, soit trois ans après sa mort, et porte le nom de « La Sainte Bible qui comprend l’Ancien et le Nouveau Testament, traduits sur les textes originaux par J.N Darby. »
Dans cette préface, il est dit que « dès les premières éditions et surtout dans les suivantes, nous avons abandonné le texte appelé par les Elvizirs, sans aucun fondement acceptable, texte reçu ».
Pour beaucoup, la traduction de J.N Darby est parmi la plus consultée dès qu’il s’agit de comprendre au plus près ce que dit l’original. En cela, elle rivalise avec la Bible Osty. Dans la préface de l’Édition de 1872, J.N Darby déclarait : Profondément convaincus de la divine inspiration des Écritures, nous avons cherché à les traduire en reproduisant aussi exactement que possible, en français, ce que Dieu nous a donné dans une autre langue, inconnue de la plupart des lecteurs de la Bible : nous avons rendu le grec aussi littéralement que le comportait la clarté nécessaire à l’intelligence de ce qui est dit.
Une comparaison a été faite entre une édition de 1908, 1991, 2008. Sur plus de 500 versets, aucune différence n’a été trouvée. Tout porte à croire que la Darby n’a jamais subi de révision. Cependant en 2006, une équipe a révisé le texte du Nouveau Testament.
Il faut attendre l’année 2022 pour que la Bible Darby des Éditions de Rolle nous présente un nouveau format avec une nouvelle mise en page plus aérée, et de nouveaux caractères rendant la lecture plus agréables à lire.
Le texte de cette édition est celui des éditions précédentes, c’est-à-dire celui édité par l’Imprimerie de l’Université d’Oxford en 1916 sur 912 pages.
Seuls quelques mots vieillis, subjonctifs passés, expressions grammaticales désuètes ou certaines notes ont été actualisés pour tenir compte de l’évolution de la langue française, et les références au « Texte Reçu » ont été supprimées.
Pour en savoir plus : https://www.bibledarby.com/edition-de-rolle
Description
CLASSEMENT NALOT
L’échelle NALOT vise à classer les traductions de la bible de la plus littérale à la plus dynamique. Le travail consiste à prendre quarante expressions ou idiomes, typiquement hébraïques ou grecques et de savoir s’ils sont rendus au plus près du texte original. Pour le coup, la bible Darby occupe la 4ème place. Nous avons donc là une excellente traduction. Le texte présenté dans cette bible est très proche de l’original. On ne cherche pas à réinterpréter ce que dit le texte, mais à traduire au plus juste. Les poids et mesures sont gardés dans la langue source (empan, coudée, sicle, stade), les idiomes et les euphémismes aussi. Nous sommes là dans une traduction à équivalence formelle, très intéressante pour qui veut étudier les textes de près.
Pour consulter l’ensemble des modèles disponibles : https://boutique.editeurbpc.com/fr/bibles/bibles-et-extraits/bibles-completes.html
Remarques
Le tétragramme est rendu systématiquement par l’Éternel.
J. N Darby choisit de traduire aussi l’Église par « l’Assemblée ».
Cette traduction serre de très près l’original, à tel point que le tribun d’Actes 23 est traduit par « le chiliarque », mot grec composé de Chilia -mille et archos -tête ou chef. Le tribun est un chef de 1000 têtes.
Bien que nous lisions, dans la préface : R= Texte des Elzevirs de 1633, vulgairement appelé Texte reçu. Dans l’Apocalypse, ce texte est si défectueux qu’il nous en a paru inutile d’en préciser les variantes d’avec celui que nous avons suivi. En général, l’indication des variantes qui, n’étant guère appréciable dans une traduction, n’ont de valeur qu’au point de vue technique ou critique, est supprimée de cette édition.
Luc 23.38 : Et il y avait aussi au-dessus de lui un écriteau en lettres grecques, romaines et hébraïques : Celui-ci est le roi des Juifs.
L’ajout du Texte reçu des Elzévirs subsiste cependant.
Genèse 2.18 : Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui lui corresponde.
Actes 2.38 : Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit.
Éphésiens 6.10 : Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ;
revêtez-vous de l’armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable :
car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair,
mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres,
contre la [puissance] spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes.
C’est pourquoi prenez l’armure complète de Dieu, afin que,
au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme.
Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de [la] vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice,
et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l’évangile de paix ;
par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant.
Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu ;
priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit,
et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints
Philippiens 1.1 : Paul et Timothée, esclaves de Jésus Christ, à tous les saints dans le Christ Jésus qui sont à Philippes, avec les surveillants et les serviteurs
Apocalypse 1.10 : Je fus en Esprit, dans la journée dominicale, même adjectif utilisé dans 1 Cor 10.21 : ce n’est pas pour manger la cène dominicale.
pour en savoir plus sur ce jour : https://www.bibliorama.org/apocalypse-1-10-ou-le-jour-de-leternel/
Luc 1.15: car il sera grand devant le Seigneur, et il ne boira ni vin ni cervoise ;
et il sera rempli de l’Esprit Saint déjà dès le ventre de sa mère.
Luc 1.69 : car il a visité et sauvé son peuple, et nous a suscité une corne de délivrance dans la maison de David son serviteur
Luc 5.12 : Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net.
Luc 12.12 : Et le Seigneur dit : Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison, pour leur donner au temps convenable leur ration de blé ; Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi.
Luc 12.58 : Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.
Luc 13.32 : Et il leur dit : Allez, dites à ce renard : Voici, je chasse des démons et j’accomplis des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour je suis consommé.
Jean 4.14 : mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle.
Jean 7.37 : Et en la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là et cria, disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre.
Une remarque sur ce mot « koilia » κοιλία traduit par ventre chez Darby. On retrouve dans le NT 22 occurrences de ce mot dont 20 sont traduites par ventre dans cette traduction.
Mat 12.40 : Car, comme Jonas fut dans le ventre ( κοιλία ) du cétacé trois jours et trois nuits
Ap 10.10 : et quand je l’eus dévoré, mon ventre ( κοιλία ) fut rempli d’amertume. LS utilise entrailles
Gal 1.15 : Mais quand il plut à Dieu, qui m’a mis à part dès le ventre ( κοιλία ) de ma mère et qui m’a appelé par sa grâce. LS utilise dans le sein
Ps 29. 1 et 9 : Rendez à l’Éternel, fils des forts, rendez à l’Éternel la gloire et la force ! L’Éternel s’assied sur les flots, l’Éternel s’assied comme roi à toujours
Eph 2.14 : Le mur mitoyen de clôture
Éph 2.19 : Les gens du dehors deviennent « des forains ».
Eph 2.20 : Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin
Pour en savoir plus sur l’histoire de la Bible Darby, un livre sans précédent écrit par Gilles Despins, qui évoque sa rédaction, ses objectifs et ses principes de traductions, quel manuscrit pour le Nouveau Testament.
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