13 avril 2020
Alexandre Nanot

Luc 3.22 ou la bénédiction du Père

 

Luc 3.21 : Or, dans le temps où tout le peuple venait recevoir le baptême, Jésus fut aussi baptisé, et pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit,
22 et l’Esprit-Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe, et du ciel une voix se fit entendre, disant : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en qui je mets toute mon affection ».
23 Jésus avait environ trente ans lorsqu’il commença son ministère ; il était, comme on le croyait, fils de Joseph, fils d’Héli,
24 fils de Matthat, fils de Lévi, fils de Melchi, fils de Janné, fils de Joseph…
et 38 fils d’Enos, fils de Seth, fils d’Adam, fils de Dieu.

J’ai dû patienter et attendre que mon père ait 72 ans pour qu’il me dise pour la première fois : « Je t’aime mon fils ».  Cependant, je n’avais pas pour autant attendu qu’il me le dise pour moi le lui dire.

Luc nous dit que Jésus avait environ 30 ans lorsqu’il commença son ministère. Mais l’épisode qui précède, c’est le baptême de Jésus.
C’est important de revenir juste quelques instants avant afin de bien comprendre dans quelles dispositions Jésus se trouve avant même de commencer son ministère.
Il nous est dit qu’au moment de son baptême, un événement se produisit. La voix du Père se fit entendre des cieux.

— Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qui fait toute ma joie. (SEM)
— Des cieux, une voix se fait entendre : Celui-ci est mon fils, je l’aime. (BAY)
— Celui-ci est mon fils bien aimé, en lui je trouve tout mon plaisir. (BJC)
— Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour. (C. Tassin)

La première remarque que je voudrais faire, c’est l’importance pour un père d’être là quand son fils prend des décisions importantes, d’être là quand il participe par exemple à un spectacle ou une audition.
Soyez là, présents quand vos enfants s’engagent dans les eaux du baptême et répétez-leur les paroles que Jésus a lui-même reçues de son père. Des paroles qui boostent, des paroles qui vous propulsent en avant ! Voilà l’une des clés de l’épanouissement et de la réussite dans la vie de vos enfants.

L’histoire de Bill Havens

Bill Havens, spécialiste de canoë-kayak, était quasiment assuré de remporter la médaille d’or aux Jeux Olympiques de 1924 à Paris. Pourtant, quelques mois avant les Jeux, il apprend que sa femme allait accoucher très certainement de leur premier enfant pendant son séjour à Paris. Elle le rassure en lui disant qu’elle parviendra à gérer toute seule, mais pour Bill, de manquer un tel événement était inconcevable. Stupéfaction des uns, étonnement des autres, ce futur papa décida de rester à la maison pour y accueillir son fils Frank, le 1ᵉʳ août 1924. S’il s’est parfois demandé comment les choses auraient pu tourner à Paris, il a toujours prétendu n’avoir aucun regret. Il s’est investi dans la vie de son fils et lui a communiqué son amour des rapides. Le fils marche sur les traces de son père. 
1948 – Nous sommes 24 années plus tard, les Jeux Olympiques se tiennent en Finlande. Cette fois, c’est Frank qui est sélectionné pour les épreuves de canoë-kayak. Le lendemain de la course, Bill reçoit un télégramme de son fils : « Papa, merci de m’avoir attendu à ma naissance. Je reviens à la maison avec la médaille d’or que tu aurais dû gagner ». Signé : « Ton fils qui t’aim
e, Frank ».

Bill Havens a fait de sa famille une priorité, indépendamment des conséquences. Il est devenu un héros pour son fils. Bill a compris qu’une médaille perd vite de son éclat, que les records sont faits pour être battus et que tout exploit finit par tomber dans l’oubli. Bien plus satisfaisant est l’amour que vous avez pour vos enfants et celui qu’ils ont pour vous.

Revenons à ces paroles. Ces paroles sont constituées de deux stiques à savoir :

— Celui-ci est mon Fils bien-aimé
et 
— En lui, je trouve tout mon plaisir

Timbre Australie 1973
« Voici mon fils bien-aimé ».

La deuxième remarque, c’est l’absence de superflu dans les paroles du Père. 
Un père ne doit pas parler pour ne rien dire, il doit tenir ses engagements car ses paroles ont du poids. Ce qu’il dit, il doit le réaliser sinon il ne sera pas pris au sérieux. Il perdra toute crédibilité.
La déclaration du Père n’est pas un étalage de paroles vides de sens ou d’insultes envers son fils, ce qui est malheureusement souvent le cas, mais là, en une phrase, tout est dit.

Une autre remarque concernant la première déclaration : Celui-ci est mon Fils (bien-aimé).
Regardez ce qu’il se passe après le baptême de Jésus. On trouve étonnant que Luc nous dresse une liste des ancêtres de Jésus. Quelle utilité pour nous ? Pour toi peut-être aucune, mais pour d’autres, cela est crucial. En effet, le besoin de connaître ses origines a de tout temps poussé des hommes et des femmes à remonter dans le passé.
Nous savons tous que nous sommes issus d’Adam et Eve. Nous savons que toute l’humanité a péri lors du déluge, sauf Noé, sa femme, ses trois fils et leurs femmes, soit huit personnes.
Le récit nous dit que ses trois fils ont repeuplé toute la Terre. Tous, nous sommes donc issus de l’un de ces trois fils et avons pour père commun Noé. (Il y aurait à ce propos beaucoup à dire).
Je suis dans cette période où, personnellement, je m’intéresse à la généalogie et quand je lis ce passage de Luc, je me dis que Jésus a un arbre complet qui remonte jusqu’à Sem, Noé, Seth, Adam et se termine par le titre de Fils de Dieu. Nombreux sont ceux qui envieraient d’avoir un arbre comme le sien.
Jésus, en tant qu’homme, était bien dans sa peau. Il n’avait pas de problème d’identité. Il ne souffrait pas de carence affective. Joseph était présent à sa naissance, à sa présentation au temple, âgé de 8 jours ; il était présent à sa bar-mitsva, événement clé dans la vie spirituel d’un garçon. On ne sait pas quand Joseph mourut, la bible ne nous dit rien. On pourrait penser que Joseph était là dans son rôle de père jusqu’au moment où Jésus entre “en scène”. Quand Jésus se fait baptiser, on pourrait en déduire, qu’à ce moment, Joseph était déjà mort. Et c’est là qu’intervient, mais du ciel, la voix de son Père qui l’introduit dans son ministère. Donc, tout au long de sa vie, Jésus n’a jamais manqué d’un père. Notez que ce sont les premières paroles que les Évangiles nous rapportent d’un dialogue entre le Fils et son Père.

Mais aujourd’hui, combien d’enfants, de jeunes hommes et de jeunes femmes ont ce cri intérieur qu’ils ne peuvent étouffer : Qui est mon père ? La mère est toujours plus facile à retrouver, mais le père… La démission, l’absence, l’abandon d’un père… Quel désastre dans la vie des enfants, des adolescents. L’absence d’un père produit des dysfonctionnements dans leur vie. Un adage bien connu dit : Sans père, sans repère.
Cette déclaration du Père s’adressant à son fils, c’est aussi une déclaration de filiation : « Tu es mon Fils, je suis ton Père ». Tous, à un moment, nous désirons retrouver nos racines, savoir d’où nous sommes issus et quel héritage nous transportons.

Témoignage d’Elsa

Elsa a 27 ans. Elle est issue d’un donneur PMA et s’exprime en disant : « Je cherche cette pièce de puzzle manquante ». Aux gens qui lui disent que ce n’est pas important, elle répond : « Comment faites-vous si l’on vous enlève la moitié de votre patrimoine génétique, de votre identité ? Comment faites-vous pour aller de l’avant sans savoir d’où vous venez ». Elle poursuit et dit : « Qu’est-ce que je vais transmettre à mon enfant. Il y a une partie de moi-même que j’ignore. Je suis consciente qu’on ne transmet pas que des cellules, mais bien plus. Quel est le bagage des générations précédentes, de tous mes ancêtres. »
Elle lance un appel à tous les donneurs : « Ne restez pas anonymes, on veut savoir qui on est à travers vous ».
Pour rappel, en France, en 1972 : Quand les premiers dons ont été faits, on ne s’est pas soucié de la génération d’enfants qui allaient grandir « sans connaître une partie « d’eux-mêmes ».
1982 voyait la naissance d’Amandine, premier bébé français né après une fécondation in vitro. (Notez le prénom Amandine en rapport avec l’amandier, premier arbre à fleurir).

Pour nous, pères, sachons être là à chaque pas de nos enfants, tant par notre présence que par nos paroles. Avec une parole, on peut détruire la vie et la destinée de nos enfants. Mais il faut bien plus de paroles positives pour les propulser dans leur destinée.
Tant de vies ont été brisées par l’absence de père, ou par un père qui ne s’est jamais exprimé par des gestes d’affection, pris de temps de qualité, donne de paroles valorisantes ou tout simplement dit « Je t’aime » à son enfant. Il n’est pas trop tard, faites-le aujourd’hui !

4 Commentaires

  1. Flavien M

    Excellent. Merci Alex

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  2. AGOUTE Eric

    Au delà de cet excellent commentaire, ce petit verset de Luc 3: 22 est une mine de révélations cruciales qui fortifient notre foi en Jésus et ferment la bouche aux religieux menteurs : le vrai Dieu a ouvertement et audiblement déclaré au monde que Jésus est son Fils , qu’Il l’aime et qu’Il a mis TOUTE SON AFFECTION en LUI. Sois béni mon bien aimé frère Alex et que le Seigneur continue à t’utiliser pour donner à son peuple la révélation de ses paroles qui éclaire et donne de l’intelligence selon Psaume 119:130. Shalom!

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  3. jean marc zunino

    un message très profond , a médité encore et encore , la révélation du Père . merci Alexandre

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  4. Cortine Martine

    Merci pour ce message..il faudrait que chaque personne qui sont en manque d’identité puisse entendre la voix de DIEU leur dire …..aujourd’hui tu es mon fils…ma fille bien aimé

    Sois béni..alex

    Réponse

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