13 juin 2023
Alexandre Nanot

Romains 16.10 : Qui est Apellès ?

Ostervald : Saluez Appelles, qui est éprouvé en Christ.
Neufchâtel (1899) : Saluez Appellès, qui est éprouvé en Christ. 

Darby : Saluez Appellès, approuvé en Christ.
Martin : Saluez Apelles approuvé en Christ.

Peuple (2005) : Saluez Apelles, toujours ferme dans le Christ.
NBS : Saluez Apellès, qui a fait ses preuves dans le Christ.
PDV : Saluez Apellès, qui s’est montré un vrai chrétien.
Parole Vivante : Amitiés à Apellès, ce disciple qui, à travers l’épreuve, a tenu ferme dans le service du Christ.

Que sait-on d’Apellès ? Ce nom grec Ἀπελλῆν – Apellès ne se trouve qu’une fois dans l’Épître aux Romains. On sait que ce prénom était également porté par des juifs (Horace, Satires 1,5,100).

La seule chose que nous savons de cet homme, c’est son prénom et un adjectif qui le caractérise. Cet adjectif δόκιμος – dokimos qui désigne Apellès se trouve sept fois dans le corpus néo-testamentaire (Rm 14.18, 16.10 ; 1 Cor 11.19 ; 2 Cor 10.18, 13.7 ; 2 Tim 2.15 ; Jac 1.12). Parfois rendu par approuvé, d’autre fois par éprouvé, nous pouvons le comprendre comme quelqu’un qui, d’abord eut été éprouvé, puis a fait ses preuves et, se trouverait donc approuvé ou estimé. Ce mot grec δόκιμοςdokimos était utilisé à l’époque où l’on soumettait l’argent et l’or à des tests de pureté.

Était-il passé par la persécution, avait-il tenu ferme sans renier la foi en Christ ?

La première persécution contre les Chrétiens à Rome eut lieu sous César Néron en 64, suite à l’incendie qui ravagea une partie de Rome. Néron tient les Chrétiens pour responsables. C’est à cette période que, très certainement l’apôtre Paul et Pierre moururent martyrs à Rome. 

Voici la définition traditionnelle de cet adjectif, que l’on doit à Donald Barnhouse : « approuvé, acceptable, accepté, particulièrement pour les pièces de monnaie. accepté, plaisant, acceptable dans le monde ancien, il n’y avait pas nos systèmes bancaires actuels et toute la monnaie était en métal. Ce métal était fondu, versé dans des moules. Après démoulage il était nécessaire d’enlever les bavures. De nombreuses personnes les rognaient soigneusement pour récupérer du métal. En un siècle, plus de quatre-vingts lois ont été promulguées à Athènes pour arrêter la pratique du rognage des pièces en circulation. Il existait quelques changeurs intègres qui n’acceptaient pas de fausse monnaie, et qui ne mettaient en circulation que des pièces au bon poids. On appelait ces hommes des « dokimos » ou « approuvé ». »

Le mot grec dokimos vient de la racine dokeo (δοκέω) qui signifie : avoir une opinion, penser, supposer, sembler, se rendre compte, réputé.

Les 3 mots qui en sont dérivés sont :

a) αδόκιμος (adokimos)
b) δοκιμάζω (dokimazo)
c) δοκιμή (dokime)

Ils sont eux aussi liés à l’adjectif dokimos.

Les définitions de ces déclinaisons :

a) αδόκιμος : ne résistant pas à l’essais, non approuvé, utilisé pour poids et monnaie, celui qui ne prouve pas ce qu’il devrait, faux, réprouvé, disqualifié, incapable, un idiomatique, inapproprié, indifférent, médiocre.
b) δοκιμάζω : essayer, tester, examiner, éprouver (pour voir si une chose est véritable ou pas) tels les métaux, reconnaître comme véritable après examen, approuver, considérer digne, mettre à l’épreuve, authentifier. 
c) δοκιμή : épreuve, examen, testé, éprouvé, une preuve, un spécimen de valeur éprouvée, une mise en examen, mise à l’épreuve.

Merci à Jonathan Caplot pour ces précisions.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus d’articles