Les charismes dans les premiers siècles de l’Eglise

Parler en langues, prophéties, guérisons…
La majorité de nos contemporains, même familiers des églises, considèrent ces manifestations spirituelles comme une découverte particulière des mouvements pentecôtistes et charismatiques de ces dernières décennies.
Pourtant, si l’on se penche sur l’histoire de l’Église, on apprend que ces dons n’ont jamais cessé d’exister.
Pourquoi n’a t’on jamais parlé au cours des siècles qu’avec une discrétion marginale de ces dons qui sont pourtant une constante du christianisme vivant ?
Ces témoignages provenant des quatre premiers siècles de l’Église, rassemblés par Jacques Gloaguen, aident à apporter une réponse à cette question.

Mon avis personnel : Doit-on s’attendre encore à voir les dons spirituels se manifester dans l’église ?
Là encore on trouve deux positions dans le milieu chrétien : Les cessationistes (qui pensent que les dons ont cessé après l’âge apostolique) et les continuationistes (qui pensent que les dons sont toujours manifestes tout au long de l’âge de l’Église). Paul considère que tous les dons spirituels valent tout au long du temps de l’Église (1 Cor 1.7). 1 Corinthiens 13.8-10 parle de la Parousie comme du temps où ce qui est parfait vient, et non comme de la fin de l’ère apostolique ou de la clôture du canon. Le Cessationnisme limite donc indûment l’œuvre de l’Esprit, et sépare sans justification une partie de l’époque du N.T. du reste de cette époque, comme si elle était qualitativement différente.
Grâce aux recherches de Jacques Gloguen, nous constatons que les charismes étaient encore actifs d’après les sources des Pères de l’Église. L’ouvrage intitulé « Le Pentecôtisme au pays de Voltaire » de Geoges R. Sttots survole lui aussi toute l’histoire de l’Église depuis l’âge apostolique jusqu’a percée du Pentecôtisme en France dans les années 1930 avec l’évangéliste Douglas Scott. On voit, là encore que les charismes étaient manifestes à diverses périodes de l’Église, comme celle des petits prophètes des Cévennes ou chez les anabaptistes. (Alexandre NANOT)