Fillion 1895 : Et ayant trouvé un Juif nommé Aquila, originaire du Pont, qui était venu récemment d’Italie avec Priscille sa femme (parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de sortir de Rome).
Peuples 2005 : Il trouva là un Juif du nom d’Aquila, originaire du Pont, qui arrivait juste d’Italie avec sa femme Priscilla à la suite d’un décret de Claude ; en effet, tous les Juifs avaient reçu l’ordre de quitter Rome.
Amiot 1950 : Il y trouva un Juif nommé Aquila, originaire du Pont, récemment arrivé d’Italie avec sa femme Priscille, à la suite d’un édit de Claude qui ordonnait à tous les Juifs de s’éloigner de Rome.
Pirot 1950 : Il y trouva un Juif du nom d’Aquila, originaire du Pont, récemment arrivé d’Italie, et sa femme Priscille; Claude avait en effet porté un décret expulsant de Rome tous les Juifs.
Semeur 2000 : Il y fit la connaissance d’un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, qui venait d’arriver d’Italie avec sa femme Priscille, car tous les Juifs avaient été expulsés de Rome par un décret de l’empereur Claude.
Rédiger une chronologie de la vie de Paul nécessite que l’on scrute minutieusement le texte biblique à la recherche du moindre indice. La présence d’un personnage politique ou d’un événement historique permettent de poser quelques jalons. Il y a par exemple le martyr d’Etienne, relaté à la fin d’Actes 7 que l’on situe à la fin de l’année 36. Nous trouvons aussi la famine annoncée par Agabus, qui eut lieu sous Claude (Actes 11.28). Or, nous savons que l’empereur Claude régna de 41 à 54.
Sources historiques
L’histoire nous apprend que l’empereur Claude a succédé au pouvoir tout juste après l’assassinat de Caligula par ses gardes. Son règne s’étend de l’année 41 à 54. Il mourra empoisonné, vraisemblablement à l’instigation de son épouse Agrippine, pour permettre au fils de cette dernière, à savoir Néron, d’accéder au pouvoir.
Suétone, haut dignitaire romain et auteur de la Vie des douze Césars, évoque dans les pages traitant de la vie de Claude cet édit (Claudius, 25) sans en mentionner l’année.
Le passage en question dit : « Il chassa de Rome les juifs qui se soulevaient continuellement à l’instigation de Chrestus (impulsore Chresto) ». Plusieurs historiens supposent que Suétone a mal orthographié le nom de Christ.
L’édit de Claude est lui aussi attesté par Dion Cassius au IIᵉ siècle (Histoire romaine 60,6,6). Il atténue le terme d’expulsion et parle plutôt de répression et d’interdit de réunion. Luc, dans le Livre des Actes est le seul à parler d’une expulsion de « tous les juifs » de Rome ; sachant qu’ils étaient au bas mot 50.000, un bannissement limité aux judéo-chrétiens comme fauteurs de troubles est plus vraisemblable.
La première précision chronologique se trouve dans un ouvrage d’Orose, un historien du Vᵉ siècle (Histoires contre les païens 7,6,15-16) qui se fonde sur une affirmation de Josèphe pour situer cet édit la 9ᵉ année de Claude, c’est-à-dire en 49-50. Mais, comme il date la famine en l’an 50, alors que Tacite dit qu’elle eut lieu en 51, peut-être s’est-il trompé d’un an. Nous pouvons donc dater l’édit de Claude de l’année 49 ou 50.
Histoire de l’expulsion des Juifs
Les Juifs ont de tout temps été expulsés. Au XIXe siècle, le Révérend écossais Alexander Keith disait à propos des Juifs, alors qu’il revenait d’un voyage de quatre années en Terre sainte : « C’est là une terre sans peuple et un peuple sans terre ».
L’exil du peuple juif est toujours un châtiment de Dieu, mais il n’est jamais son dernier mot, il est toujours accompagné d’une promesse de retour.
Cette terre de Canaan, Dieu l’a donné par serment à Abraham (Gn 15. 18-21 ; 17.8).
La circoncision est le signe de l’alliance entre Dieu et son peuple au sujet de la terre.
Le Juif, à l’exemple de Jésus, n’a plus lieu où poser sa tête. Il est chassé, expulsé à diverses époques, responsable de tous les maux, pris pour le bouc émissaire. Il est privé de tous ses droits et de ses biens, obligé de se convertir au christianisme sous la pression et les pogroms et la Shoah mettent un point d’orgue à tout cela.
Les Pères de l’Église accusaient les Juifs du crime de déicide, et l’on s’interrogeait de savoir pourquoi Dieu laissait ce peuple en vie. Pour que toutes les générations voient la punition, ce peuple doit porter sa peine jusqu’au retour du christ. De là est né le mythe du Juif errant.
En 135, Julius Severus, lieutenant de l’empereur Hadrien expulsa tous les Juifs de Jérusalem, qui fut rebaptisée Ælia Capitolina et de l’ensemble de la Chôra, c’est-à-dire d’une grande partie de la Judée. Les juifs émigrent pour la plupart en Galilée. Ils ne peuvent pas revenir dans la cité sous peine de mort, sauf un jour par an, où ils ont le droit de venir se lamenter sur les ruines du Temple détruit. La province romaine de Judée est rattachée à celle de Syrie qui prend à ce moment-là le nom de Provincia Syria-Palestina.
L’histoire de France montre que se sont pas moins de douze expulsions qui furent dictées à l’encontre des Juifs.
La deuxième, datant de 633 par Dagobert, dit que faute d’avoir pu convaincre les Juifs de la rue de la Cité à Paris de se convertir, il finit par les expulser.
En juin 1306, l’édit d’expulsion général du roi Philippe le Bel donne un mois aux 100 000 Juifs de France pour quitter le royaume.
En 1683 et 1724, respectivement Louis XIV et Louis XV expulseront les Juifs des Antilles et de Louisiane, signant les onzième et douzième expulsions.
En 1492, Isabelle Iʳᵉ de Castille et Ferdinand II d’Aragon, prennent le décret de l’Alhambra qui vise à expulser tous les Juifs d’Espagne. Sur 200 000 personnes, on estime qu’environ 50 000 acceptent de se convertir au catholicisme, et 150 000 doivent s’exiler. On connaît toutes les horreurs de l’inquisition qui ont été orchestrées par l’horrible Torquemada.
Les Juifs, comme dira Jésus, n’ont jamais véritablement eu lieu pour poser leur tête. (Math 8.20)
Il faudra attendre la fameuse Affaire Dreyfus, pour qu’un jeune reporter juif hongrois Théodor Herzl, alors que la foule criait : « Mort à Dreyfus », d’autres criaient encore plus fort « Mort aux Juifs !». Ce vieil antisémitisme résurgit cycliquement et il faut toujours un bouc émissaire. Qui mieux que le Juif pour endosser ce rôle ?
Il n’y a qu’à voir les archives du Juif et la France, une exposition raciste et antisémite qui s’était déroulée du 5 septembre 1941 au 15 janvier 1942 à Paris. Tous les ingrédients étaient réunis, le terrain préparé pour que les Juifs de France soient vus comme des rats, des voleurs, la source de tous les maux, complotant un gouvernement mondial.
Israël est depuis 1948 un état au même titre que les autres, mais sans cesse contesté par ses ennemis. Ce retour, quoi qu’on en dise, n’est que simplement l’accomplissement de ce qu’ont annoncé les prophètes de l’Écriture. C’est un mouvement conduit par l’Esprit, et rien n’y personne ne peut s’y opposer.
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