Un outil pour identifier le type de traduction d’une Bible
L’échelle NALOT est un outil qui permet, en un seul coup d’œil, de repérer sur une règle la position des traductions françaises de la Bible, allant de la plus littérale à la plus dynamique.
Les traductions les plus littérales sont situées à l’extrémité gauche et à l’extrémité droite, celles qui sont à équivalence dynamique. Au centre, vous trouverez donc les bibles ayant un bon compromis.
A noter, que sur cette échelle ne figurent que les bibles disponibles en vente actuellement.
Une échelle des traductions plus littérales, plus dynamiques ou entre-deux
Comment démontrer que la traduction d’André Chouraqui est la plus littérale ? Qu’est-ce qui la définit comme telle, alors que la Semeur, qui se veut être une bible proche des originaux, se retrouve à l’extrémité droite ? Notre but est de montrer le choix de la position des bibles sur l’échelle et pour ce faire, nous avons élaboré le Tableau NALOT, ce qui nous a permis de fixer les points de l’échelle NALOT.
L’idéal pour tous serait de savoir lire les textes originaux en hébreu et en grec, mais ceci n’est pas à la portée de tout le monde. Pour pallier cela, il faut alors avoir recours à des traductions et disons-le, en France, ce n’est pas ce qu’il manque.
L’outil, le plus proche en termes de traductions, resterait un interlinéaire.
En voici un exemple :
L’approche de traduction des expressions d’origines
L’hébreu a ses propres expressions, ses idiomes, ses champs sémantiques, et il en est de même pour le grec. Il y a beaucoup d’expressions hébraïques dans les Écritures, et les traduire littéralement pourrait parfois obscurcir le texte.
Prenons deux exemples : La Bible dit à plusieurs reprises que l’Éternel se mit en colère (Nbr 12.9; Dt 11.17; Jg 10.7, etc.). En hébreu, si nous traduisons littéralement cela rendrait comme Chouraqui le rend : La narine de IHVH-Adonaï continue de brûler contre Israël ou encore La narine de Ia’acob brûle contre Rahél (Gn 30.2). Pour accentuer le sens tel qu’il est dit en 2 Rois 17.18 : IHVH-Adonaï a nariné fort contre Israël (CHOU) – Et l’Éternel fut très irrité contre Israël (DARBY).
En français, pour dire que nous devons aller aux toilettes, il existe plusieurs expressions allant de la plus soutenue, la plus poétique à la plus familière. On ne va pas vous demander pour quoi faire, le simple fait de dire le lieu où vous vous rendez nous en fait connaître la raison.
L’hébreu a, lui aussi, son euphémisme pour évoquer l’action de satisfaire un besoin naturel, expression que l’on retrouve deux fois dans la Bible dans le livre des Juges 3.24 et dans le 1er livre de Samuel 24.4 : Saül y entra pour se couvrir les pieds (Colombe), où il entra pour satisfaire un besoin naturel (S21). Si vous trouvez l’expression « se couvrir les pieds », vous aurez une traduction littérale.
Bayard, dans Juges 3.24 ose traduire ainsi : Sans doute est-il en train de baisser sa culotte dans la chambre fraîche.
Parole de Vie rend légèrement par : Ils pensent que le roi se soulage à l’intérieur.
Semeur rend ainsi ce passage par : le roi était en train de faire ses besoins, et enfin presque toutes les versions protestantes d’avant le XVIIIe rendent par : Sans doute il est à ses affaires dans sa chambre d’été.
Pour en savoir plus sur les idiomes, voir notre article sur Les euphémismes.
Le Tableau Nalot
Nous avons donc pris 40 expressions, idiomes et euphémismes et nous avons pointé les traductions qui respectaient le sens de l’original. Le résultat a fait l’objet d’un article Quelle Bible est la bible la plus littérale ?.
Voici les résultats de la traduction littérale de ces 40 expressions:
Grâce à l’échelle NALOT, vous pouvez ainsi constituer votre bibliothèque avec les bibles qui conviennent pour vos études en les choisissant d’après cette règle.
Pour les cultes, une bible ayant bon compromis est idéale. Et si l’on vous pose la question suivante : Quelles sont les bibles les plus littérales ? Jetez juste un coup d’œil sur l’échelle NALOT et vous aurez la réponse.
Il n’y a pas la Bible de Lausanne 1872 ?
Bonjour,
Ou se trouverais la Vulgate sur cette échelle Nalot ? Merci.
La vulgate étant une traduction en latin. Elle n’est pas dans le tableau puisque nous parlons que de traductions françaises.
Pourtant il y’a deux traduction française de la Vulgate, une du chanoine Bourassé et une de l’abbé Glaire, dommage de ne pas les voir ici
Bonjour, j’ai appris que Jean Marc Thobois travaillait depuis longtemps sur une traduction au moment de son décès.
Vous qui l’avez semble t’il connu… Savez-vous si cette traduction sera publiée un jour prochain ?
Cela m’intéresserait beaucoup d’en avoir un explemplaire.
Merci d’avance pour votre réponse.
Soyez abondamment béni dans le nom du Seigneur.
Alexandre Gayard
Bonjour,
Ne manque-t-il pas la traduction du Rabbinat français, la Zadoc Kahn ?
Par ailleurs, je suis surpris de ne pas voir la Darby classée plus « à gauche »…
Merci.
Merci pour l’essai. Je connais et pratique la quasi totalité de ces traductions (et j’en ai beaucoup d’autres!) mais mettre effectivement la Darby comme une traduction moins littérale que la pléiade ou l’Osty me laisse perplexe … Souvent la Darby est plus littérale que le NT grec Inter linéaire. J’ai d’ailleurs connu Maurice Carrez et la nouvelle édition est assez évolutive par rapport à l’originale … La Chouraqui est certes littérale mais imbuvable pour le commun des lecteurs. Rendre « pourquoi êtes vous craintifs gens de petite foi » par « Pourquoi êtes vous couards nains de l’adhérence » est-ce une traduction :littérale ? Le grec dit: « Pourquoi êtes-vous peureux, si peu croyants ». Il y aurait beaucoup à dire. J’ai été un ami d’Alfred Kuen et je connais bien s traduction, je pense que la BFC est moins « dynamique » qu’elle. Je suis tout à fait conscient que c’est une affaire de spécialistes car l’histoire de la bible – que j’enseigne – est parfois assez complexe et pas toujours logique. Pourquoi Osterval s’est plus imposé que Martin aors que Martin a TRADUIT alors que Ostervald n’a jamais TRADUIT la bile mais a ajouté des annotation à celle de Martin ???? Pourquoi la Segond s’est-elle imposée dans le milieu évangélique face à Darby alors que l’un des traducteurs est un protestant libéral et l’autre un croyant pieux évangélique ? Fraternellement
Bonjour,
Votre post est très intéressant.Chouraqui est effectivement imbuvable .
Je pense que la réponse à votre première question pourrait venir du fait de la propension des croyants à accréditer ceux qui se recommandent eux même ;Et la réponse que je ferai à votre deuxième question est que personne n’est prophète dans sa maison..
Bien à vous.
Shalom Oui effectivement la traduction de feu JM Thobois serai des plus interressente a consulter. Bien que lui meme etait chagrine de ce que un passage est etait hors de sa volonte. Shalom alerem Yves Traversaz
Merci pour votre travail. Cependant, j’estime personnellement que vos différents critères de classement, à l’instar de ce que dit Pierre Oddon ci-dessus dans son commentaire, me laissent également fort perplexe, et cela à plus d’un titre. Afin d’éclairer quelque peu en complément les lecteurs de ce site internet, quant à la question de la littéralité dans la traduction biblique, je reproduis ci-dessous la conclusion du livre (sans conteste, très sérieux et objectif) de Gilles Despins, La Bible Darby et son histoire, paru en français aux éditions Impact (2019, Publications Chrétiennes, Québec, Canada) :
DEBUT DE CITATION. « Traduire la Bible en une langue est souvent l’œuvre d’une vie. John Nelson Darby, quant à lui, a traduit la Bible en trois langues au cours de sa vie. Chacune de ses traductions, en allemand, en français et en anglais, allie rigueur, cohérence entre les mots et proximité avec le texte original. Darby a fait le choix de la littéralité. Il en résulte un texte parfois un peu ardu à lire, mais qui a l’avantage d’être le moins possible déformé par des interprétations ou des choix théologiques. C’est à juste titre que ses trois traductions, malgré plus d’un siècle d’existence, sont considérées encore aujourd’hui comme les traductions de la Bible les plus précises qui soient dans chacune de ces langues.
En français, il existe aujourd’hui, par la grâce de Dieu, plusieurs bonnes traductions de la Bible, mais aucune d’entre elles n’égale celle de Darby. La Société Biblique de Genève a publié en 2010 une brochure intitulée Les Bibles Françaises : Comment Choisir ? Nous y voyons une classification des principales traductions françaises de la Bible en trois catégories : celles dont la formulation est très proche de l’originale, celles proches de l’original et celles éloignées de l’original. Il n’est pas étonnant de constater que la traduction de Darby se retrouve dans la première catégorie, avec deux autres bibles françaises : la Nouvelle Bible Segond et la Bible Chouraqui. Toutefois, la comparaison de la version Darby avec la version Nouvelle Bible Segond montre une grande différence entre les deux, ce qui manifeste clairement que ces deux versions ne peuvent être placées sur le même plan. La principale faiblesse de la Nouvelle Bible Segond réside dans sa manière de rendre en français certains mots importants du grec (dans le contexte de la terminologie de la théologie chrétienne), comme son recours au terme « se réveiller » au lieu de « ressusciter ». Quant à la Bible Chouraqui, de l’auteur juif d’expression française André Chouraqui, c’est une version très littérale, qui emploie un vocabulaire inhabituel, relevant plus de la translittération des mots que de leur traduction. Dans la catégorie des bibles reconnues pour leur « formulation très proche de l’original », la version française de la Bible Darby sort donc du lot.
Même si Darby a souvent dit qu’il n’avait jamais eu l’intention de produire un travail de chercheur destiné au monde académique, sa traduction démontre le contraire. En fait, l’un des buts de Darby était de fournir aux chrétiens une traduction aussi fidèle que possible du texte original, qui contribuerait ainsi à une meilleure compréhension de la Parole de Dieu. Pour Darby, la formulation du texte – ou l’élégance du style – n’était pas un facteur déterminant dans son travail de traduction. Tout ce qu’il voulait, c’était produire un outil d’étude unique. Force est de constater que Darby a atteint ce but dans ses différentes traductions.
Ainsi, la traduction de Darby constitue un outil d’étude idéal, autant pour les pasteurs et les prédicateurs, que pour tous ceux qui aiment et étudient la Bible. » FIN DE CITATION.
Shalom. Traduire c’est trahir ! a partir de la tout est une affaire de relation avec Ashem. Et comme le dit Yeshoua amashia,celui qui m’aime,c’est celui qui garde ma Parole. Maintenant il est vrai que toutes les traductions ne sont pas tres bonne meme Dayby. Exemple Genese 1/1 au commencent Dieu… la ce trouve deja une erreur puisque il faudrait ecrire baréshite,mais il est écrit béréshit qui ce traduit à un commencement. Deuxième erreur,et il faut remonté dès le début de la relation des Juifs et Grecks. Il n’y avait aucune correspondance pour les Juifs en Greck du Nom de Ashem. Comment le traduire. Il y avait qu’un seul mot qui pouvait correspondre,c’est le mot Téhos Dieu. Les Grecks avaient 10 Dieu principaux,mais celui qui prônait était Zeus. Quand on connaît un peu l’histoire des Juifs,des chrétiens et de la Parole tout a était fait pour édulcoré l’aspect Juifs. Dans la Parole,et bien sûr dans l’application de cette dernière. Seul Chouraqui ce démarque en disant Entête Élohim. Comme le dit notre frère Alexandre le mieux il est vrai c’est de ce mettre à l’hébreu . L’esprit Greck a tellement inonder les chrétiens que rares sont ceux qui veulent ce rapprocher du Rabbi Yéshoua amashia. Maintenant savoir quelle Bible prendre un panel de Bible incluent plusieurs traductions donnera un peu de saveur. Mais ceux qui veulent suivre Le Seigneur Adonaï donnera de son Esprit pour vivre cette Parole Shalom alèrèm Yves T